Marche blanche en hommage à Lucas, un mois après son suicide
Quelque 550 personnes participaient dimanche à Epinal à une marche blanche en hommage à Lucas, un adolescent de 13 ans harcelé en raison de son homosexualité.
Quelque 550 personnes participaient dimanche à Epinal à une marche blanche en hommage à Lucas, un adolescent de 13 ans harcelé en raison de son homosexualité et dont le suicide début janvier a suscité une vive émotion, a constaté l’AFP.
La mère de l’adolescent, Séverine, a pris la tête du cortège qui s’est élancé vers 14H00 de la préfecture, sous un ciel gris. « L’idée est d’honorer la mémoire de cet enfant et de s’en tenir là », a indiqué son avocate, Me Catherine Faivre, sa cliente devant s’exprimer à la fin de la marche.
Dans la foule, beaucoup de parents avec leurs enfants ainsi que des élèves du collège de Golbey, près d’Epinal, où était scolarisé Lucas. Beaucoup de participants tenaient un portrait de l’adolescent dans les mains et arboraient des t-shirts floqués à son effigie.
Des textes doivent être lus et le club de danse de Lucas a également prévu un spectacle.
La mère de Lucas avait tenu à ce que cette marche soit strictement limitée à rendre hommage à son fils, sans signes distinctifs ou récupération politique.
Elle avait ainsi indiqué vouloir une marche « sans haine » ni « vengeance » mais « digne de Lucas », qui s’est donné la mort le 7 janvier.
Selon sa mère, c’est le harcèlement qui a été « l’élément déclencheur » du suicide de son fils. « Je suis désolée » de n’avoir « pas pu (…) sauver (Lucas). Personne n’a pu », avait confié Séverine, très émue, lors d’une conférence de presse lundi dans le cabinet de son avocate.
Lucas avait par ailleurs écrit dans son journal intime « un mot expliquant sa volonté de mettre fin à ses jours », avait indiqué le procureur de la République d’Epinal, Frédéric Nahon.
Le suicide de l’adolescent avait provoqué une vive émotion et déclenché de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Identifiés par les enquêteurs, quatre collégiens, âgés de 13 ans comme Lucas, seront jugés au printemps pour l’avoir harcelé et poussé au suicide, avait indiqué fin janvier le procureur de la République d’Epinal, Frédéric Nahon.
Il avait également ouvert une « enquête incidente contre X pour non dénonciation de mauvais traitements sur mineurs » a également été ouverte.
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