Seine-Maritime : pourquoi le dépistage anonyme et gratuit est menacé
Le Département et l'Agence régionale de santé (ARS) ne parviennent pas à un accord sur le plan financier. Les CeGIDD de Seine-Maritime pourraient donc changer d'opérateur. Explications.
Le dépistage anonyme et gratuit pourrait être menacé en Seine-Maritime. En cause ? Un désaccord financier entre le Département et l’Agence régionale de santé (ARS). D’ici au 31 décembre, faute d’accord entre les deux parties prenantes, les CeGIDD (Centre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic) de l’ensemble du département, à savoir celui de Dieppe, d’Elbeuf, de Fécamp, du Havre, du Petit-Quevilly et de Rouen, vont devoir se trouver un nouvel opérateur pour continuer de fonctionner.
Comme l’explique le site d’actualité 76actu, le Département justifie son désengagement pour des raisons financières. « Dans le contexte budgétaire contraint, nous devons nous recentrer sur nos obligations de solidarité. Cette décision a été prise en lien total avec l’Agence régionale de santé », a précisé le directeur général des services auprès du site d’informations locales.
« Pas d’interruption dans le service », promet l’ARS
Face à ce désengagement départemental, il appartiendrait à un organisme de reprendre la gestion des centres. « Mais cela impliquerait un possible changement de fonctionnement, de locaux et de personnels », souligne Paris-Normandie.
L’Agence régionale de santé a promis, dans les colonnes de 76actu, qu’un « appel à candidatures va être lancé dans les prochaines semaines ». « Les modalités de passage de relais seront étudiées de façon à ce qu’il n’y ait pas d’interruption dans le service », a-t-il été assuré.
Un enjeu de santé publique
Les différents militant.e.s associatifs.ves interrogé.e.s dans la presse locale ont fait part de leurs inquiétudes face aux incertitudes qui se profilent. Le dépistage anonyme et gratuit s’inscrit en effet comme un levier incontournable dans la lutte contre le VIH/sida et toutes les infections sexuellement transmissibles. Qui plus est dans un contexte de santé sexuelle encore très préoccupant : trois fois plus d’infections sexuellement transmissibles en quatre ans, particulièrement chez les jeunes, et 6 000 personnes qui découvrent leur séropositivité chaque année en France.
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