Pink Screens 2022 à Bruxelles : Demandez le programme !
Le festival belge Pink Screens, qui aura lieu du 10 au 19 novembre à Bruxelles, promet une belle 21ème édition grâce à une sélection de films alléchants.
Après Cineffable, la Quinzaine de la Visibilité Intersexe et juste avant le tant attendu festival Chéries-Chéris, c’est vers nos voisin·es belges que l’actualité culturelle queer bouillonne ! En effet, le festival Pink Screens de Bruxelles revient pour sa 21ème édition, et sa programmation riche en films en tous genres promet de réchauffer comme il se doit ce mois de novembre.
Existences queer
Parmi les films projetés, on retrouve la QueerPalm 2022 Joyland, qui sortira au cinéma en fin d’année, le documentaire Rebel Dykes qui n’en finit pas de faire le tour des festivals, des films déjà sortis qui avaient créer l’évènement (Petite Nature, Vous ne désirez que moi…), un hommage au dernier film de Rainer Werner Fassbinder, Querelle, sorti en 1982, et une myriade d’autres films, documentaires, courts-métrages et conférences autour des existences queer qui s’annoncent toutes uniques !
Et comme si ce n’était pas suffisant, Pink Screens en profite pour rendre hommage à l’un de nos plus talentueux artistes actuels : le sulfureux et mystérieux réalisateur portugais Joao Pedro Rodrigues. Souvent accompagné de son mari Joao Rui Guerra da Mata, Rodrigues est devenu au fil des années l’une des voix les plus singulières du cinéma queer à travers le monde, livrant de film en film une vision érotique et sombre des rapports humains. Pour mettre au mieux son œuvre sous la lumière des projecteurs, Pink Screens proposera des projections de ses six longs-métrages (dont son tout dernier, Feu Follet, une superbe et originale comédie musicale), dont quelques uns en 35mm, ainsi que ses divers courts-métrages, une exposition, et une masterclass en sa présence.
Tour du monde
Ce tour du monde cinématographique ne s’arrête pas là, puisque la sélection passera d’une histoire d’amour entre deux immigrés au Mexique (I Carry you with me) à la construction spirituelle d’un adolescent dans les réserves amérindiennes (Wildhood), en passant par le Liban et ses chanteuses d’heavy metal (Sirens) et par le Brésil où trois amis se souviennent de ceux que le sida leur a enlevé (Trois Tristes Tigres).
En plus de tout cela, le festival propose aussi une sélection délicieusement appelée “Hot my god”, qui comme vous l’aurez compris abordera les rapports souvent complexes entre la religion et les personnes queer qui s’y intéressent.
Un panorama d’un grand éclectisme donc, à la hauteur de ce à quoi le festival belge nous a habitué depuis des années. Le festival s’étendra sur 10 jours, du 1o au 19 novembre, et c’est une nouvelle occasion de soutenir des artistes courageux et audacieux, au service d’un art souvent trop marginalisé.
Pink Screens, du 10 au 19 novembre, à Bruxelles. Toutes les infos ici.
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