SOS Homophobie et l'Association des familles homoparentales boycottent le "dîner des fiertés" d'Isabelle Lonvis-Rome

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Deux associations LGBT+, SOS Homophobie et l'Association des familles homoparentales, ont décidé de boycotter un "dîner des fiertés" organisé mercredi 20 juillet par la ministre de l'Egalité hommes-femmes Isabelle Lonvis-Rome, pour protester contre le maintien au gouvernement de Caroline Cayeux.

Isabelle Lonvis-Rome avait invité le 20 juillet les associations et personnalités LGBTI+ à un « dîner des fiertés »
Isabelle Lonvis-Rome avait invité le 20 juillet les associations et personnalités LGBTI+ à un « dîner des fiertés » - DR

Deux associations LGBT+, SOS Homophobie et l’Association des familles homoparentales, ont décidé de boycotter un “dîner des fiertés” organisé mercredi 20 juillet par la ministre de l’Egalité hommes-femmes Isabelle Lonvis-Rome, pour protester contre le maintien au gouvernement de Caroline Cayeux, qu’elles accusent de propos homophobes.

Alors qu’elle se justifiait sur des propos tenus en 2013 sur le caractère “contre nature” du mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, la ministre des Collectivités territoriales Caroline Cayeux avait déclaré avoir “beaucoup d’amis parmi ces gens-là”. Elle avait aussi dit maintenir ses propos, avant de rétropédaler et présenter ses excuses face au tollé.

“Les excuses ne suffisent pas. Il faut des sanctions, son départ du gouvernement”, a déclaré à l’AFP Lucile Jomat, présidente de SOS-Homophobie.

“On se mobilisera pour défendre nos sujets lors de réunions de travail avec le gouvernement, mais on ne veut pas de photos avec des petits fours avec une ministre au moment où le gouvernement s’accommode de la parole homophobe d’une ministre”, a déclaré le président de l’association des familles homoparentales Alexandre Urwicz à l’AFP.

“Je comprends l’émotion et la colère de certaines associations à la suite des propos malheureux tenus par la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales. Comme je l’ai déjà affirmé, c’est le conservatisme qui est contre-nature”, a réagi Isabelle Lonvis-Rome, dans une déclaration à l’AFP.

Ce “dîner des fiertés”, une première, reflétait sa “volonté de travailler en étroite synergie avec les associations des droits LGBT+” et “de co-construire avec elles les politiques publiques (…) pour renforcer l’égalité réelle et la lutte contre les discriminations anti-LGBT+”, une cause “érigée en priorité pour l’ensemble du gouvernement”, a-t-elle plaidé.

L’Inter-LGBT a décliné aussi l’invitation, en invoquant des raisons d’agenda. “On préfère privilégier les réunions de travail pour faire avancer nos sujets. Ce n’est pas notre priorité d’agenda”, a indiqué son porte-parole Matthieu Gatipon-Bachette.

Stop Homophobie a déclaré à l’AFP avoir décliné l’invitation également au motif de raisons d’agenda.

D’autres associations ont répondu favorablement à l’invitation, comme l’Association des parents gays et lesbiens (APGL) ou GayLib. Une quarantaine de personnes éaient attendues, selon le ministère.

 

“Nous sommes toujours ouverts au dialogue quand on nous le propose. Le boycott ne nous paraît pas la bonne solution pour faire savoir notre opposition”, a indiqué à l’AFP Nicolas Faget de l’AGPL.