3 polars à dévorer pendant vos vacances
Bien que confortablement installé.e dans votre transat au bord de l'eau en mode farniente, vous risquez d'avoir des sueurs froides et le souffle court au fil des pages noires de nos polars de l'été.
Messe noire à Naples d’Alex de Brienne
Avec le quatrième opus de la série KO, le lecteur se retrouve plongé dans les bas-fonds de Naples, sur les traces sanglantes de la Camorra, teintée des effluves sulfureux du Vésuve. Un nouveau complot que la belle Kali et son jumeau Odys (le fameux KO) vont essayer de déjouer.
Les deux héros, surdoués, riches orphelins à la recherche de leurs origines, mais aussi amateurs de femmes, vont ensemble se trouver confrontés aux trafics en tout genre et au blanchiment de bitcoins.
Pour ce nouveau polar érotico-politique, qui s’inscrit dans la droite lignée des SAS, l’auteur qui se cache derrière le pseudonyme d’Alex de Brienne nous décrit un univers à feu et à sang, sans foi ni loi sinon celle du crime.
Indécence manifeste de David Lagercrantz
Polar historique ? Polar littéraire ? Est-ce vraiment un polar d’ailleurs ? Pas de suspense, pas d’intrigue mais on se laisse prendre par le dernier roman de David Lagercrantz, l’auteur de Millenium 4, qui mêle faits réels et fiction avec intelligence.
1954, la guerre froide fait rage. Peur du communisme, intolérance, chasse aux sorcières espionnage… C’est dans ce contexte qu’en Angleterre, le mathématicien Alain Turing (le vrai), homosexuel affirmé qui avait choisi la castration chimique plutôt que la prison, est retrouvé mort, une pomme imbibée de cyanure sur sa table de nuit. Un suicide ? L’hypothèse semble arranger tout le monde sauf l’inspecteur Léonard Corell qui va mener l’enquête.
Entre biographie et roman, Indécence manifeste se veut paradoxal : il nous tient en haleine alors qu’on connaît l’histoire, la grande, celle d’un homme qui a en quelque sorte changé l’Histoire.
Boréal de Sonia Delzongle
Sur une froide et hostile banquise du Groenland plongée dans l’obscurité de la nuit polaire, un groupe de scientifiques découvrent un cimetière de bœufs musqués. La biologiste Luv Svendsen accourt. Une première disparation, puis une autre, plongent le lecteur de plein pied dans l’intrigue.
L’ambiance est glacée, une peur animale, primale presque, s’empare de tous… Dans ce thriller haletant, un brin oppressant, l’auteure nous parle de travers humains, d’écologie, de minorités ethniques… et on frissonne de bout en bout.
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