2e Pride des banlieues le 4 juin : « Maintenant qu’on a compris que nous existons, il faut qu’on nous écoute »
La Pride des banlieues revient samedi 4 juin après deux années d’absence. Pour cette seconde édition, les organisateu·rices attendent entre cinq et dix mille personnes.
La Pride des banlieues revient samedi 4 juin après deux années d’absence, en raison de la pandémie du Covid-19. Cette seconde édition de la marche partira à 14 heures de la Place René Dumont à Saint-Denis pour rejoindre la place Saint-Jaurès, où se tiendra un Village des Fiertés.
A quelques jours de la seconde édition de la Pride des Banlieues, c’est la sérénité qui domine chez les quelques quarante bénévoles qui préparent la marche.
“On est stressés mais sereins car nous sommes bien organisés”, confie à Komitid Axel Ravier, un des porte-parole de l’évènement.
Une recherche d’inclusivité
Cela fait en effet plusieurs mois que les différents pôles (communication, politique, soutien…) se relaient pour organiser au mieux la Pride et être le plus inclusif possible.
“On a essayé d’être le plus représentatif possible” , explique à Komitid le porte-parole.
Pour se faire, la marche est organisée en différents cortèges : le collectif de la Pride des banlieues ouvrira la mobilisation suivi des Diviines LGBTQI+, une association qui visibilise les personnes afrodescendantes, afro-caribéennes et racisées, puis par le collectif Libération Lesbienne, d’un cortège calme et d’autres cortèges associatifs.
Le soutien de la communauté LGBTI+
Cette marche est largement soutenue par l’ensemble de la communauté LGBTI+. De nombreuses personnalités LGBTI+ ont ainsi exprimé leur soutien. Parmi elles, Océan, les humoristes Tanne et Shirley Souagnon ou encore l’artiste Yanis.
Des revendications fortes
“Maintenant qu’on a compris qu’on existait, il faut qu’on nous écoute”, affirme à Komitid Axel Ravier qui rappelle que la première revendication de la marche est la création de 10 000 places d’hébergements d’urgences dans le département de Seine-Saint-Denis. Bien que ces places ne soient pas une “solution définitive” pour le jeune homme, elles sont nécessaires pour accompagner les personnes les plus précaires vers le logement.
D’autant plus que la Seine-Saint-Denis est un territoire où les discriminations s’additionnent. “On est au milieu de plein de rapports sociaux. Stigmatisations et oppressions sont présentes sur nos territoires”.
Pour Axel Ravier, le premier objectif de cette marche est de visibiliser les particularités de la banlieue. L’événement se veut complémentaire à la Pride parisienne puisque, selon les organisateurs, “le vécu parisien n’est pas celui des banlieusards”.
Pour plus d’informations : La Pride des banlieues
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