L'Autriche ouvre le don du sang aux hommes gays et aux personnes bies et trans
"Si quelqu'un veut offrir son aide en faisant un don, il n'y a aucune raison qu'il en soit empêché en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre", a déclaré le ministre écologiste Johannes Rauch.
L’Autriche a levé vendredi l’interdiction faite de facto aux hommes gays, aux personnes bies et trans de donner leur sang, “mettant fin à une discrimination d’un autre âge”, a annoncé le ministère de la Santé.
“Si quelqu’un veut offrir son aide en faisant un don, il n’y a aucune raison qu’il en soit empêché en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre”, a déclaré le ministre écologiste Johannes Rauch, cité dans un communiqué.
La modification de la réglementation sur le don du sang, adoptée vendredi 20 mai, entrera en vigueur “cet été”, a précisé auprès de l’AFP un porte-parole du gouvernement.
La législation de ce pays membre de l’Union européenne (UE) interdisait jusqu’à présent à toute personne ayant eu un “rapport sexuel à risque” dans les douze derniers mois de donner son sang.
Certaines organisations, comme la Croix-Rouge, se basaient sur ce cadre juridique pour exclure les gays, les bis et les trans, arguant d’un risque de transmission du sida, selon les associations de défense des LGBT+.
La modification apportée par la coalition écolo-conservatrice exclut désormais “tout donneur ayant eu plus de trois partenaires dans les trois mois précédant le don” ainsi que leurs partenaires, sans distinction de genre ou d’orientation sexuelle.
Début mai, des associations, s’appuyant sur l’avancement des données scientifiques au cours des dernières années, avaient réclamé un système plus inclusif, estimant que ces exclusions, devenues arbitraires, constituaient désormais une discrimination.
Récemment, le Canada, la France, l’Espagne, l’Italie, Israël et l’Angleterre ont aussi fait évoluer dans ce sens leurs conditions d’accès au don du sang.
- Le Britannique Tom Daley passe des plongeons aux tricots
- Concert annulé de Bilal Hassani en 2023 : jusqu'à six mois de prison requis pour provocation à la haine et injures
- Au moment de souffler ses 40 bougies, la sérophobie n'a pas encore disparu, alerte l'association Aides
- « La Manif pour tous » au gouvernement ? Les droits acquis seront « préservés », assure Barnier
- Zemmour condamné et relaxé en appel dans deux affaires distinctes