Une mobilisation intersectionnelle pour la journée internationale des droits des femmes
Le 8 mars, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, les associations féministes se mobilisent et organisent de multiples évènements pour porter la voix d’un féminisme intersectionnel.
Depuis 1977, le 8 mars est la Journée internationale des droits des femmes. Chaque année, cette date est l’occasion d’une mobilisation massive des associations féministes afin de dénoncer les inégalités de genre, mais aussi les violences sexistes et sexuelles que subissent les femmes.
Cette année, en France, une soixantaine d’associations féministes se sont réunies pour lancer un appel à « la grève féministe ». À la veille de l’élection présidentielle, la coalition dénonce le « discours sexiste, raciste et LGBTophobe », relayé par l’extrême droite et estime que, encore aujourd’hui, « les idées misogynes relèvent la tête ».
« Le 8 mars, on s’arrête tout.e.s. On se met en grève. Plus de bla bla, plus de promesses sans lendemain, des actes. Ne nous libérez pas, on s’en charge ! »
Cette « grève féministe », vise notamment à exiger l’allongement des délais pour l’IVG (interruption volontaire de grossesse) et des moyens supplémentaires pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes.
Une mobilisation féministe intersectionnelle
La journée du 8 mars permet également aux militantes féministes de mettre en lumière la situation des femmes précaires, des femmes immigrées, des femmes racisées ou encore des femmes LGBTI+.
A Paris, un cortège prévoit de partir de la Gare du Nord à 14 heures mardi.
A Marseille par exemple, une marche pour la « journée internationale de lutte pour les droits des femmes et des minorités de genre », est organisée le 8 mars à 17h30 sur le Vieux-Port.
A Nice, le centre LGBTQIA+ de Côte d’Azur organise de son côté une soirée « Visions of words » le samedi 12 mars à 20 heures.
Dans un communiqué de presse, SOS Homophobie annonce se joindre à la mobilisation du 8 mars afin notamment « d’interpeller les pouvoir publics et candidat·es à la presidentielle ». L’association insiste en particulier sur l’accès, encore limité, à la PMA pour les femmes trans. « Ainsi, pour les personnes trans, devoir choisir entre un changement de genre à l’état civil et un projet parental est inacceptable », déclare l’association.
L’accès à la PrEP pour les femmes
Dans le cadre de la journée internationale des droits des femmes, Coalition PLUS appelle à lever les barrières juridiques et sociales afin de rendre accessible la prophylaxie pré-exposition (PrEP) aux femmes exposées au VIH. Ce traitement, qui s’adresse aux personnes séronégatives exposées au VIH, consiste à prendre un médicament de manière à prévenir l’infection.
L’association rappelle que, selon l’ONUSIDA, les femmes représentent 53 % des personnes vivant avec le VIH dans le monde en 2020. Il y aurait par ailleurs environ 25 nouvelles infections chez les femmes chaque heure. Les femmes trans, travailleuses du sexe, usagères ou partenaire d’usagers de drogues injectables ont quant à elles un risque d’infection au VIH 13 à 30 fois plus élevé.
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