Pas d'enlèvement, selon l'enquête concernant un adolescent trans à Montpellier
« La jeune personne […] a été découverte saine et sauve hier soir au domicile de membres de sa famille », a indiqué le procureur de Montpellier Fabrice Bélargent dans un communiqué.
Le parquet de Montpellier, qui avait ouvert une enquête après un signalement sur un possible enlèvement d’un adolescent trans pour être conduit vers un centre pratiquant des « thérapies de conversion », a indiqué mardi que l’enlèvement n’apparaît « pas caractérisé ».
« Grâce à une rapide mobilisation des services territoriaux de la police judiciaire, la jeune personne qui avait disparu de Montpellier dans des conditions justifiant l’ouverture d’une enquête préliminaire des chefs d’enlèvement et séquestration a été découverte saine et sauve hier soir au domicile de membres de sa famille », a indiqué le procureur de Montpellier Fabrice Bélargent dans un communiqué.
« Les éléments constitutifs des infractions d’enlèvement et séquestration n’apparaissent pas caractérisés en l’état », a-t-il poursuivi.
Dans une vidéo postée dimanche sur Instagram, une jeune femme avait affirmé que son nouveau colocataire, âgé de 17 ans, avait été emmené la semaine dernière par ses parents après leur avoir révélé qu’il souhaitait dorénavant être considéré comme de genre masculin alors qu’il avait été assignée femme à la naissance.
L’association Fierté Montpellier Pride, qui défend les droits des personnes LGBT+ avait affirmé sur Twitter que les parents du jeune homme avaient décidé de l’envoyer contre son gré à partir de lundi à Juranville (Loiret) dans un établissement où sont pratiquées les « thérapies de conversion », qui prétendent transformer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne.
Les mêmes faits avaient été dénoncés par la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté, Marlène Schiappa, sur la base de l’article 40 du code de procédure pénale qui oblige tout fonctionnaire ayant eu connaissance d’un crime ou d’un délit d’en informer le parquet.
Le procureur de Montpellier a précisé mardi que « l’existence d’un lieu destiné à la pratique des “ thérapies de conversion ” dans le Loiret n’a aucunement été établie ».
Il a indiqué que si les enquêteurs devront désormais « établir si d’autres infractions auraient pu être commises au préjudice de cette personne mineure », « aucune information supplémentaire la concernant ou concernant son environnement ne sera communiquée ».
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