PMA pour toutes : Olivier Véran débloque huit millions d'euros pour raccourcir les délais
Avec l'ouverture de la PMA pour toutes, le gouvernement veut réduire les délais d'attente d'un an aujourd'hui à six mois grâce à un nouvel investissement de huit millions d'euros censé répondre à l'afflux de demandes.
Avec l’ouverture de la PMA pour toutes, le gouvernement veut réduire les délais d’attente d’un an aujourd’hui à six mois grâce à un nouvel investissement de huit millions d’euros censé répondre à l’afflux de demandes attendu, a-t-il annoncé mardi à l’AFP.
Le Parlement a voté fin juin la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes, qu’elles soient hétérosexuelles, homosexuelles ou monoparentales. Les décrets d’application de la loi sont attendus dans les prochains jours.
« Il y a un afflux considérable de demandes dans les centres », a indiqué mardi à l’AFP l’entourage du ministre de la Santé, Olivier Véran. « On s’attendait à 1.000 demandes supplémentaire en 2021, on est déjà plutôt autour de 3500 ».
Or « le ministre a pris un engagement : porter le délai d’attente d’un an en moyenne à six mois pour tous les publics », a-t-on ajouté de même source.
Pour y parvenir, le gouvernement annonce consentir un nouvel investissement de huit millions d’euros qui concerne les équipements et les moyens humains des centres jusqu’en 2023 : quatre millions dès cette année, dont deux millions pour l’équipement et deux pour le personnel, lesquels seront renouvelés en 2022 et 2023.
Les centres avaient bénéficié dès le premier semestre 2021 de crédits d’amorçages (3,3 millions) pour augmenter leur capacité, rappelle le ministère de la Santé.
Afin de suivre les délais et accompagner la montée en charge, un comité de pilotage sera mis en place dès l’automne. Ce comité aura vocation à suivre la manière dont se passe la mise en application de la nouvelle loi, pour les professionnels comme pour les patients.
Le ministre de la Santé réunissait mardi matin sur ce sujet l’ensemble des centres, les directions des établissements porteurs et les Autorité régionales de santé. Dans l’après-midi, il devait recevoir avec les ministres Elisabeth Moreno et Adrien Taquet des professionnels et des familles pour échanger sur la réforme et leurs attentes.
Face au risque de pénurie de sperme, qui inquiète certaines associations, une campagne de communication pour inciter au don devrait prochainement être lancée par le ministère de la Santé.
Avec l’AFP
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