14 juillet : la Tour Eiffel aux couleurs du rainbow flag ? On a demandé au directeur artistique
Pour célébrer la fête nationale, la Tour Eiffel a été comme chaque année le théâtre d'un prestigieux feu d'artifice. Christophe Berthonneau, le directeur artistique du spectacle, a expliqué à Komitid la façon dont il a voulu représenter les personnes LGBT+.
La Tour Eiffel a-t-elle arboré les couleurs du rainbow flag samedi soir pendant le feu d’artifice du 14 juillet ? Difficile de l’affirmer ainsi, mais l’emblème national aurait clairement fait de l’oeil aux personnes LGBT+ et tout particulièrement pendant le super We Found Love de Rihanna. Les couleurs de l’arc-en-ciel ont en effet jailli de toutes parts, ne laissant que peu de doute quant au souci de faire un appel de feux aux personnes queers durant un spectacle dont le thème n’était autre que l’amour.
Pour tirer cette histoire au clair, nous avons contacté le Groupe F, la société de production du feu d’artifice, afin de nous entretenir avec son directeur artistique Christophe Berthonneau. Alors, rainbow flag ou pas ? La réponse est non : « L’arc-en-ciel, c’est la réfraction de la lumière, on est tous fascinés par ça et tout le monde peut y voir son drapeau ! », a-t-il rétorqué avant d’ajouter : « Dans le spectacle, toutes les communautés sont représentées, il y a de l’amour partout à tous les étages si vous regardez attentivement ».
« Il y a plein d’hommages à la communauté homosexuelle tout au long du feu d’artifice »
De notre conversation avec Christophe Berthonneau, il ressort que s’il a effectivement gardé en tête l’importance de représenter l’amour dans toute sa diversité, loin de lui l’idée de le faire en montrant un drapeau. « Je ne cherche pas à représenter par des panneaux ou des drapeaux. Mais avec bien plus de subtilité, j’ai voulu représenter l’amour dans toute sa diversité, même l’amour qu’un petit vieux peut avoir pour son animal parce que cette réalité m’intéresse aussi. Si vous regardez bien, il y a plein d’hommages à la communauté homosexuelle tout au long du feu d’artifice. »
Le directeur artistique a en effet souligné auprès de Komitid avoir distillé de nombreux éléments de représentation de la communauté notamment par la musique et les artistes mis à l’honneur. « Purple Rain de Prince, c’est ma culture de la diversité. Ce morceau raconte une magnifique rencontre tendre et forte entre deux hommes. Il y avait des personnes projetées, deux hommes qui dansent, deux femmes qui dansent, c’est une représentation que j’ai voulu, avec beaucoup de douceur. »
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