Hongrie : la France « préoccupée » par le référendum sur la loi LGBTphobe
Clément Beaune, le secrétaire d'État français aux Affaires européennes, a déclaré que La France est préoccupée par le référendum annoncé par Viktor Orban sur la loi anti-LGBTI+.
La France est préoccupée par les « amalgames » et les « instrumentalisations » autour du référendum annoncé par Budapest sur la loi anti-LGBTI+ dénoncée par ses partenaires de l’Union européenne, a déclaré vendredi 23 juillet le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune.
« Je suis préoccupé par la loi hongroise qui a été adoptée mi-juin et qui fait l’objet d’un référendum qui ne porte pas d’ailleurs exactement sur cette loi », a-t-il dit à son arrivée pour une réunion informelle avec ses homologues de l’UE au château de Brdo (Slovénie). « Il y a des amalgames et des instrumentalisations qui sont délétères et problématiques au sein de l’UE », a-t-il déploré.
La résilience de l’UE face aux défis et aux crises sera l’un des thèmes des discussion de la réunion.
« La résilience, c’est savoir défendre ensemble nos valeurs qui sont parfois attaquées au sein même de l’UE », a souligné Clément Beaune. « Il ne faut rien céder sur ces points », a-t-il insisté.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a annoncé mercredi la tenue d’un référendum sur la loi, qui interdit la « promotion » de l’homosexualité auprès des mineur·es, pour dénoncer un « abus de pouvoir » de la Commission européenne après le déclenchement d’une procédure d’infraction pour tenter de la faire annuler.
Adoptée le 15 juin, cette nouvelle loi hongroise, visant à l’origine à lutter contre la pédocriminalité, interdit notamment l’évocation de l’homosexualité et de la transition de genre auprès des mineur·es.
Viktor Orban n’a pas avancé de date pour la tenue de ce référendum, mais a énuméré cinq questions présentées comme des exigences que l’Union européenne veut imposer à la Hongrie et auxquelles il demande aux Hongrois de répondre « non ».
Il est notamment demandé aux Hongrois s’ils acceptent que l’école « parle de sexualité à leurs enfants sans leur consentement », s’ils soutiennent « la promotion des traitements de changement de sexe pour les mineurs » ou la « présentation sans restriction devant les mineurs de contenu médiatique à caractère sexuel qui affecte leur développement ».
Avec l’AFP
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