3 questions à Sandra Parra et Armand Robin, auteur.e.s de la série « Polichinelles »
« Les familles homoparentales sont à la fois particulières et à la fois comme les autres, c’est ce que nous avons envie de montrer. »
Trois ans après le succès au Mobile Film Festival du court-métrage particulièrement drôle et touchant Toi et/ou Moi, Armand Robin et Sandra Parra ont décidé d’offrir une suite aux personnages de ces deux mamans en devenir, Marion et Salomé. Il et elle ont donc écrit le scénario de Polichinelles, une série qui raconte l’évolution de leur projet parental. Le rythme et l’humour seront toujours au rendez-vous pour suivre le couple dans son désir de famille et la préparation de l’arrivée d’un bébé.
Le tournage est prévu fin septembre pour une mise en ligne dans le courant de l’automne. En attendant, les deux scénaristes ont lancé un appel aux dons pour financer ce projet de série et ont répondu aux questions de Komitid.
D’où vient l’envie de poursuivre l’aventure débutée avec Toi et/ou Moi ?
Nous avions envie de développer ces deux personnages, leurs points de vue, leurs aventures. Nous avons eu le sentiment qu’il fallait une continuité et des racines à cette petite histoire. Encouragé.e.s par le public au Mobile Film Festival et la réponse positive d’une partie de la communauté LGBT, nous nous sommes lancé.e.s.
Qu’est-ce que ça signifie de montrer un couple de lesbiennes et leur projet de famille aujourd’hui à travers une série ? Est-ce un moyen de pallier au manque de visibilité des familles homoparentales ? Un moyen de faire de la pédagogie ?
Notre souhait est avant tout bien sûr de mettre en lumière le désir d’enfant et la famille pour un couple de lesbiennes. S’il y a une part de pédagogie, c’est que plus on parle d’un personnage issu d’une minorité, moins il apparaît comme une minorité dont on ne sait rien. Le fait de nous plonger dans la vie de Salomé et Marion et ainsi voir comment cette famille homoparentale se créée nous est apparu comme essentiel. Nous-mêmes ému.e.s par les différentes histoires des familles homoparentales, nous avons eu envie de partager, échanger. Nous ne sommes pas un étendard militant, ces familles sont à la fois particulières et à la fois comme les autres, c’est ce que nous avons envie de montrer. On s’amuse avec les différents parcours qu’elles vont avoir par rapport aux familles hétéroparentales. Il est important pour nous de montrer qu’à travers leurs manières d’affronter ce parcours pourtant différent, ces familles homoparentales sont très proches de toutes les familles dites « normales ».
La présence forte d’un débat autour de l’extension de la PMA à toutes les femmes a-t-il eu une influence sur l’écriture du scénario, et si oui, de quelle façon ?
Il a évidemment eu une influence forte, c’est aussi tout ce débat qui nous a donné envie de continuer. On avait nos personnages, on avait envie de défendre un propos, la réponse du public a été encourageante, on ne pouvait pas s’arrêter là. Ce débat nous a conforté dans l’idée qu’il ne faut pas oublier que nous parlons à tout le monde, on parle à tous les parents. Le fait de parler d’une femme au sein d’un couple homoparental, qui a des difficultés, qui essaie d’avoir un enfant, c’est aussi parler d’une femme célibataire qui essaie d’avoir un enfant seule, mais également d’un couple hétérosexuel qui a recours à la PMA. Notre souhait est que les couples de mamans, les femmes en général et les couples hétérosexuels puissent reconnaître avec amusement des petits bouts de leur aventure à travers cette série. On parle à tous les parents, à toutes les personnes face à leur désir d’enfant.
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lagrosse
Encore un journal qui sombre dans le ridicule de l’écriture inclusive ! Vous ne pouvez pas écrire le Français correctement ? Auteur.e.s n’existe pas en Français ! Il n’y a que nous en France pour être aussi stupide !!!!!!