Une « Marche des Fiertés Antiraciste et Anticapitaliste » organisée à Paris dimanche 20 juin
Un rassemblement de 15 collectifs a décidé d’organiser une Marche des Fiertés Antiraciste et Anticapitaliste dimanche 20 juin 2021 à Paris.
Quinze collectifs* organisent une « Marche des Fiertés Antiraciste et Anticapitaliste » ce dimanche 20 juin 2021 à Paris.
« Nous, personnes Queer et LGBTIA+ racisé·e·s et allié·e·s, avons décidé d’organiser à nouveau une Marche des Fiertés radicale. Nous sommes révolté·e·s de l’instrumentalisation de nos luttes par l’État et les partis politiques (de droite comme de gauche) au profit d’une politique raciste, fasciste et coloniale », écrivent les collectifs.
« Nous sommes également déterminé·e·s à ne plus marcher avec l’Inter-LGBT et à ne plus leur laisser le monopole de la lutte ».
Cette marche a lieu à l’occasion de la Journée mondiale des réfugié·es. « Nous joignons nos voix à celles des personnes migrantes. La liberté de circulation et d’installation ainsi que le droit à une vie digne sont des conditions nécessaires à l’émancipation de toutes les personnes LGBTQIA+ », précise leur présentation sur les réseaux sociaux.
« Contrairement à ce que peuvent penser et clamer certain·e·s militant·e·s, nos ennemis politiques ne se résument pas exclusivement à l’extrême droite », dénoncent les collectifs organisateurs. Ils ajoutent que l’État français poursuit une politique de rejet des immigré·es, prolétaires, femmes et personnes LGBTI+, à qui ils refusent l’asile. « Nous nous désolons de retrouver ces mêmes procédés dans les discours du militantisme LGBTQIA+ actuel qui est, dans sa globalité, homonationaliste et blantriarcal ».
Les collectifs organisateurs rejettent toute forme de politique néo-colonialiste, le régime carcéral ainsi que les écocides en Afrique et dans les département ultramarins. Ils dénoncent le retard accumulé pour la lutte contre le VIH/sida en raison de la crise sanitaire de la Covid-19.
Ils et elles affirment leur soutien aux travailleur·euses du sexe, demandent la régularisation de tou·tes les sans-papiers, « aspirent, à court terme, à la sortie des flics et des logiques sécuritaires de justice carcérale et punitive racistes, transphobes et classistes de nos luttes ».
Les collectifs demandent le retrait des lois et projets de loi islamophobes et sexistes « qui cherchent à contrôler les corps et vies des femmes qui portent le voile au prétexte d’un prétendu féminisme ». Ils et elles revendiquent également une PMA pour tou·tes, que la France reconnaisse aux personnes intersexes le droit de disposer de leurs corps, ainsi qu’une loi pour interdire une fois pour toutes les thérapies de conversion.
* AVA, BAAM, CLE Autistes, Décolonisons le Féminisme, Maricolandia, Nta Rajel, Orta Şekerli, PQA, QTPOC Autonomes, Queer Education, Requeer, Resistances Anti Coloniales, Saint-Denis Ville au Coeur, Sorore Ensemble, Soutien Transfem
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