L'Assemblée valide à nouveau la PMA pour toutes, avant son adoption ultime le 29 juin
Malgré l'opposition de la droite, l'Assemblée nationale a voté à nouveau l'ouverture de la PMA à toutes les femmes, mardi 8 juin, mesure phare du projet de loi bioéthique examiné en nouvelle lecture, avant son adoption définitive le 29 juin.
Vivement débattu depuis lundi soir, cet article 1er du vaste projet gouvernemental a été adopté par 81 voix contre 39, et 5 abstentions, plusieurs groupes politiques étant partagés.
La procréation médicalement assistée (PMA), qui permet d’avoir un enfant au moyen de différentes techniques médicales (insémination artificielle, fécondation in vitro…), est actuellement réservée aux couples hétérosexuels. Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, cette PMA élargie aux couples de lesbiennes et aux femmes célibataires, soutenue par la majorité et la gauche, sera remboursée par la Sécurité sociale.
Une majorité des députés LR dénoncent la création d’« orphelins de père » et craignent un glissement « inéluctable » vers l’autorisation de la gestation pour autrui (GPA, par mère porteuse) en France.
À l’appel de la Manif pour tous, des opposant·es au projet de loi se sont rassemblé·es lundi aux abords du Palais Bourbon avec des pancartes contre « l’éviction du père » et un « gouvernement qui s’obstine ».
L’Assemblée doit poursuivre ces prochains jours l’examen du texte, qui ira le 24 juin une dernière fois devant le Sénat à majorité de droite, puis l’Assemblée aura le dernier mot le 29 juin, date fixée mardi. Ce sera la fin d’un parcours parlementaire entamé à l’automne 2019.
L’article 1er était celui sur lequel avaient été déposés le plus grand nombre d’amendements, soit 400 sur les près de 1 600 au total.
Malgré des divisions dans la majorité, les députés ont rejeté à nouveau la PMA post-mortem, avec les gamètes d’un conjoint décédé, ou l’ouverture de la PMA aux hommes trans.
Même rejet du don d’ovocytes dans un couple de femmes (technique dite de la ROPA), que certains à gauche et dans la majorité soutenaient pour permettre « de lier les deux femmes à l’enfant à naître ». La droite et l’UDI y voient une « illusion de double maternité » et une entorse « à des principes éthiques importants ».
Avec l’AFP
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