États-Unis : un nombre record de jeunes LGBTI+ font leur coming out à leurs parents
Selon une étude réalisée aux États-Unis, le nombre de jeunes Américain·es qui ont fait leur coming out à leurs parents n'a jamais été aussi élevé.
Une étude menée par l’American Psychological Association (l’Association américaine de psychologie, en français, APA) et publiée lundi 26 avril, a pour but de rechercher l’attitude des jeunes de la génération Z – les personnes nées depuis 2000 – vis à vis de leur orientation sexuelle et leur identité de genre. 1 194 adolescent·es LGBTI+, âgé·es de 13 à 18 ans, ont été interrogé·es. L’APA a révélé que 66 % d’entre elles et eux ont fait leur coming out à leur mère et 49 % à leur père.
L’APA, précise que ces données représentent une amélioration considérable, qui a pu s’observer au cours des deux dernières décennies. Au cours des années 1990, environ 40 % des mineur·es de l’époque avaient déclaré avoir fait leur coming out à leur mère et moins de 30 % à leur père. Les personnes interrogées expliquaient alors que la religion, « la stigmatisation interne des minorités sexuelles », l’homophobie et la biphobie faisaient partie des raisons pour lesquelles ils ne voulaient pas faire leur coming out.
Une étude encourageante
« Cette étude est encourageante en ce sens qu’elle montre que de nombreux adolescents, y compris ceux de moins de 18 ans, sont à l’aise avec leur sexualité », a déclaré l’auteur principal de l’étude, David A. Moskowitz, professeur adjoint de sciences sociales médicales à l’Institute for Sexual and Gender Minority Health and Wellbeing de l’Université Northwestern. « En même temps, nous devons être prudents, car les données indiquent également certains des mêmes obstacles et discriminations auxquels les générations précédentes ont été confrontées. Il reste encore du travail à faire ».
La recherche réalisée par l’APA est l’une des seules aux États-Unis à étudier des données sur l’identité de genre des jeunes trans et non binaires, ainsi que l’orientation sexuelle de celles et ceux qui se définissent comme pan ou queer.
« Il est primordial de comprendre les facteurs contributifs qui réduisent la probabilité que les adolescents racisés fassent leur coming out », écrivent les auteur·es de l’étude à l’attention des chercheur·euses qui se pencheront à leur tour sur ce sujet.
« Si les adolescents de toutes les orientations sexuelles peuvent réduire les conflits internes et externes, alors une acceptation de soi, une divulgation et un soutien social accrus s’ensuivront probablement », écrivent-ils et elles.
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