Steevy Boulay : « J’ai reçu des témoignages de jeunes gays qui ont réussi à s’assumer parce que leurs parents m’aimaient bien »

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Steevy Boulay, 20 ans après « Loft Story ». Il parle de sa passion du théâtre, de son combat pour la planète, mais critique aussi l'enquête de l'AJL sur « Les Grosses Têtes ».

Steevy Boulay, 20 ans après « Loft Story » - DR
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Il y a 20 ans, le 26 avril 2001 pour être précis, 11 jeunes célibataires entrait dans une maison-décor avec piscine pour inaugurer la première télé-réalité d’enfermement française. « Loft Story » a marqué son époque tout comme l’un de ses héros, un jeune barman gay, souriant et blond peroxydé venu du Mans, Steevy. Parmi les premiers candidat·es, il est le seul à être resté dans la lumière pour de bonnes raisons grâce à une carrière de chroniqueur et de comédien de théâtre. Vingt ans après, Komitid a rencontré Steevy Boulay, un jeune homme de 40 ans aujourd’hui, bien dans sa peau et heureux en amour, pour revenir sur la vie d’après. 

Komitid : Quelle était votre vie avant d’entrer dans l’émission « Loft Story » il y a aujourd’hui 20 ans presque jour pour jour ?

Steevy Boulay : Je venais de rentrer de Londres au Mans et je travaillais beaucoup à cette époque. Je faisais 39 heures par semaine en restauration dans une pizzeria en banlieue du Mans et les jeudis, vendredis et samedis, j’étais barman de 23 heures à 5 heures du matin en discothèque. J’avais la tête dans le guidon mais j’avais fait un BEP Audiovisuel et mon but était de travailler à la télévision. Je me voyais bien commencer derrière la caméra pour finir devant ! Cela a été beaucoup plus vite que prévu ! 

Comment s’est passé l’immédiat après « Loft » ? 

C’était fou parce que tout était hors-norme et démesuré dans cette aventure. Quand je suis sorti du Loft, j’ai eu les pieds coupés. Mon premier autographe, c’était sur la couverture de Télé 7 Jours, l’un des magazines les plus vendus de cette époque, qui faisait la une avec le titre « Génération Steevy » ! J’ai pris un coup dans les carreaux ! Heureusement que j’ai toujours été bien entouré. C’est ma chance d’avoir eu un foyer familial stable et des amis de toujours, cela m’a beaucoup aidé à rester cool. Je suis rentré au Mans, où je vis la plupart du temps, cela a toujours été ma soupape. 

Comment avez-vous vécu le fait d’être une des premières jeunes figures publiques identifiée comme gay ?

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