Le jeu indépendant « Hadès » sacré aux Bafta des jeux vidéo, devant « The Last of Us Part II »
Le jeu indépendant Hadès a créé la surprise jeudi soir lors de la cérémonie des Bafta consacrée aux jeux vidéo en remportant la majorité des récompenses, dont le titre du Meilleur jeu.
Le jeu indépendant Hadès a créé la surprise jeudi soir lors de la cérémonie des Bafta consacrée aux jeux vidéo en remportant la majorité des récompenses, dont le titre du Meilleur jeu, au nez et à la barbe du géant aux 14 nominations The Last of Us Part II.
- Lire aussi : « The Last Of Us 2 », le jeu vidéo le plus attendu de l’année, aura sa première héroïne lesbienne
Célèbres en tant que récompenses britanniques dédiées au cinéma et aux séries, les Bafta consacrent aussi depuis 2004 une cérémonie aux jeux vidéo, choisissant ainsi dix et quinze ans avant la naissance de ses homologues américain et français (The Game Awards et les Pégases) de distinguer les meilleures productions de l’industrie vidéoludique.
Parmi le trio de tête avec ses neuf nominations, le jeu pour PC et Nintendo Switch Hadès, développé par le studio californien indépendant Supergiant Games, a créé la surprise en remportant pas moins de cinq récompenses lors de cette 17e édition, qui a eu lieu pour la deuxième fois – contexte sanitaire oblige – entièrement en ligne.
Sacré Meilleur jeu de l’année, cet action-RPG en 3D isométrique a aussi reçu le prix du meilleur récit, du meilleur game-design, de la meilleure réalisation artistique et de la meilleure interprétation dans un rôle secondaire.
Avec un character design léché et des donjons qui se succèdent au hasard, Hadès revisite habilement la mythologie grecque. Le joueur y incarne Zagreus, prince des Enfers et fils d’Hadès, qui tente de fuir le Royaume des morts, en choisissant soigneusement l’aide de plusieurs divinités.
« Merci à l’Académie pour cet incroyable honneur », s’est réjoui sur Twitter le studio Supergiant Games, « et merci aux dieux eux-mêmes pour l’inspiration et sans doute leur coup de main dans cet accomplissement ! ! ! ».
Cet outsider salué par la critique – et déjà récompensé en tant que meilleur jeu d’action et meilleur jeu indépendant aux Game Awards – a volé la vedette au géant The Last of Us Part II, qui avait raflé les plus prestigieuses récompenses lors de la cérémonie américaine équivalente.
« Cyberpunk 2077 » bredouille
Ce titre sorti en juin 2020 sur PlayStation 4 partait en effet grand favori, avec pas moins de 14 nominations dans 11 catégories : un record absolu dans l’histoire des Bafta, auparavant détenu par les jeux Control et Death Stranding avec leur 11 nominations l’année précédente.
The Last of Us Part II devra finalement se contenter de trois récompenses : le prestigieux prix de la meilleure animation, celui de la meilleure interprétation dans un premier rôle et le prix du public (EE Game of the year).
Pour ce nouvel opus, le studio californien Naughty Dog (filiale de Sony Computer Entertainment) avait fait le choix de s’inscrire dans la continuité : on y retrouve Ellie, l’héroïne du premier épisode, sorti en 2013. Dans un décor post-apocalyptique, la jeune femme lesbienne, désormais âgée de 19 ans, se bat toujours pour sa survie, elle dont le sang pourrait sauver l’humanité ravagée après une pandémie causée par des champignons.
Grosse déception aussi pour le jeu d’action en open-world Ghost of Tsushima : talonnant initialement The Last of Us avec ses 11 nominations, le rejeton de Sucker Punch Productions, qui se déroule dans le Japon féodal de l’ère Kamakura, est reparti seulement avec le prix de la “meilleure réalisation sonore”.
Le très attendu mais aussi très critiqué Cyberpunk 2077 est lui reparti complètement bredouille, malgré ses quatre nominations initiales, de même que le jeu de tir à la première personne Half-life : Alyx.
Avec l’AFP
- Quatre romans LGBT+ à lire cet automne
- Cinéma : « Trois kilomètres jusqu'à la fin du monde » ou l'homophobie en Roumanie
- Almodovar, le réalisateur qui a donné des couleurs au cinéma espagnol
- James Bond peut attendre : Daniel Craig se déconstruit dans « Queer »
- Grand acteur et grand réactionnaire, Alain Delon s'est éteint