Clément Beaune dénonce des « pressions politiques » polonaises pour l'empêcher d'aller en zone anti-LGBT
Le secrétaire d'État français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a subi des « pressions politiques » des autorités polonaises pour le dissuader de se rendre dans une des zones « libres d'idéologie LGBT » décrétées dans le pays, a-t-il affirmé jeudi 11 mars.
Au micro de Léa Salamé sur France Inter jeudi 11 mars, le secrétaire d’État français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a affirmé avoir subi des « pressions politiques » des autorités polonaises pour le dissuader de se rendre dans une des zones « libres d’idéologie LGBT ».
« J’avais indiqué aux autorités polonaises que j’irais dans une ville polonaise qui s’appelle Krasnik » en marge d’une visite officielle en début de semaine, a-t-il expliqué sur France Inter. « Ils n’ont pas souhaité que j’y aille. Ce n’était pas une interdiction physique, c’était une pression politique », explique Clément Beaune, en précisant avoir été averti que « si j’y allais il n’y aurait pas d’entretien officiel au cours de cette visite ».
« Je pense que c’est très grave, mais je ne veux pas polémiquer avec un gouvernement, ce qui est très grave c’est la situation de fond, pas mon cas personnel », a-t-il poursuivi.
Clément Beaune, qui a fait son coming out en décembre, avait à l’époque annoncé qu’il se rendrait dans une des zones « libres d’idéologie LGBT » qu’il a qualifiées de « scandale absolu ».
Avec le soutien tacite du gouvernement, plusieurs communes se sont déclarées libres de « l’idéologie LGBT » en signe de protestation contre le soutien aux droits des personnes LGBT+ du maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, un des chefs de l’opposition.
« J’irai, mais j’ai pris la décision de rester en Pologne, de maintenir cette visite en ce jour symbolique du 8 mars, la journée internationale des droits des femmes, parce qu’il y a aussi en Pologne des attaques sur les droits des femmes », a souligné le secrétaire d’État français.
« Je suis sûr que cela sera à un moment condamné, qu’il y aura des conséquences », a-t-il conclu, en rappelant que le Parlement européen doit voter ce jeudi une résolution symbolique proclamant l’Union européenne « zone de liberté » pour les personnes LGBT+.
Avec l’AFP
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