À Sydney, une Marche des fiertés presque comme les autres en dépit de la pandémie
Le Mardi Gras de Sydney, l'une des plus importantes Prides du monde, s'est déroulé comme prévu samedi 6 mars en dépit d'un changement de lieu lié aux mesures sanitaires anti-Covid prises par les autorités.
Cette marche des fiertés, qui célèbre la communauté LGBT+ et se déroule traditionnellement dans le centre-ville, était organisée cette année au Sydney Cricket Ground (SCG), le grand stade de Sydney. Quelque 36 000 spectateur.trices étaient réuni.es dans l’enceinte pour assister à la parade de quelque 5 000 marcheur.euses formant un cortège haut en couleur et fort en musique.
Présent au cœur du défilé, le Dr Bushan Joshi, l’un des professionnels de santé en première ligne dans la crise sanitaire, a expliqué à l’AFP combien il était « incroyable de voir autant de personnes réunies pour faire la fête et en toute sécurité au SCG ».
Bien que musicale et dansante, agrémentée de feux d’artifice, cette édition du Mardi Gras de Sydney, organisée selon un protocole sanitaire strict, était loin toutefois d’avoir l’allure des traditionnelles Prides australiennes, selon plusieurs participant.es. Le défilé officiel ayant été contraint de quitter la rue pour cause de Covid-19, une manifestation séparée avait été organisée par quelques centaines de militant.es sur le trajet habituel.
Organisateur de cette marche parallèle, Charlie Murphy a déclaré à l’AFP que la manifestation de rue faisait partie intégrante du Mardi Gras de Sydney, et qu’elle était particulièrement importante dans la lutte pour les droits des groupes marginalisés. « La protestation devra toujours continuer à faire partie de ce qu’est le Mardi Gras dans les années à venir, que ce soit dans le défilé lui-même ou dans le festival plus large », a-t-il déclaré.
Dans toute la ville, nombreux sont les habitant.es à avoir fait la fête dans les bars et les pubs, l’État de Nouvelle-Galles du Sud – dont Sydney est la capitale – ayant passé 48 jours sans nouveau cas de contamination par le coronavirus.
Cet événement festif, né en 1978 comme un défilé revendicatif pour les droits LGBT+, se voulait aussi une célébration des bons résultats obtenus par l’Australie dans la lutte contre le Covid-19, 29 000 cas et 909 décès liés au virus ayant été enregistrés dans le pays qui compte 25 millions d’habitant.es.
Avec l’AFP
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