Pas de concert post-Pride à Marseille… mais la détermination devrait être au rendez-vous

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Les organisateurs et organisatrices de la Pride de Marseille déplorent l'attitude de la mairie, dont la décision les a contraint à annuler le concert initialement prévu en fin de Marche, samedi 7 juillet.

pride marseille 2015
La Pride de Marseille sur le Vieux Port le 4 juillet 2015 - Lee Bob Black / Flickr

L’annonce a été faite à une dizaine de jours de l’événement : la Pride de Marseille a été contrainte de renoncer à organiser le concert de fin de la marche qui devait avoir lieu sur l’esplanade du J4, devant le Mucem. « Le concert devait avoir lieu devant la mairie mais la Ville nous a demandé il y a tout juste un mois de finalement migrer au J4, sans véritable raison », relate Alain Marc Deluy du collectif Idem auprès de La Provence. « Cela représente un surcoût de 25 000 euros en termes d’infrastructures et de sécurité que nous ne pouvons supporter. » C’est pour des raisons de sécurité que la mairie a demandé ce changement. Problème, elle refuse toutefois d’en assumer les frais supplémentaires.

L’espoir d’une affluence record

« Cette annulation est le symptôme de notre relation avec la Ville de Marseille », résument les organisateurs et organisatrices de la Marche. Car l’attitude générale de la mairie pèse depuis longtemps. Ils et elles déplorent « l’absence d’une vraie volonté politique municipale pour faire de cet événement un signal fort du vivre-ensemble ». Il en faudra tout de même plus pour décourager les militant.e.s qui espèrent que ce couac motivera encore plus de monde : « Soyez fort.e.s, mobilisé.es et uni.es… Ensemble, pour manifester notre mécontentement, pulvérisons les records d’affluence à la Marche des Fiertés du 7 juillet 2018 ! »


La Marche partira à 16h de la station Réformés-Canebière pour rejoindre finalement l’Hôtel de Ville, avant de se poursuivre dans les bars et soirées de Marseille. Placée sous le mot d’ordre « Les amours dépassent les frontières », la Pride a pu compter sur la présence de plusieurs associations militantes LGBT+ venues de Turquie, du Liban, de Tunisie ou encore d’Algérie. Cette année, elle a pour parrains le comédien Jonas Ben Ahmed, repéré dans la série Plus Belle La Vie et récemment récompensé aux OUT d’or, et le militant montpelliérain Vincent Boileau-Autin.