« Les Indestructibles 2 », « Le dossier Mona Lina » et « Woman at War » : les films à voir cette semaine
En ce premier week-end de juillet, ne manquez pas le retour à l'écran de la famille Indestructible, un thriller d'espionnage haletant et le combat d'une militante écolo islandaise très attachante.
Les Indestructibles 2
Réalisation : Brad Bird
Animation – États-Unis – 2018
Distribution : Holly Hunter (Helen Parr / Elastigirl), Craig Nelson (Bob Parr / Mr Incredible), Sarah Vowell (Violet Parr), Brad Bird (Edna Mode), Samuel L. Jackson (Lucius Best / Frozone)
Alors que les super héros et super héroïnes sont devenu.e.s hors-la-loi, Elastigirl est recrutée par un riche industriel pour redorer l’image de ses super ami.e.s. Elle va avoir du boulot !
Il aura fallu quatorze ans à Brad Bird (qui prête sa voix à Edna Mode !) pour nous redonner des nouvelles de la super famille Indestructible. Une attente terrible et incompréhensible, vu le succès colossal du premier volet. Le mal est réparé aujourd’hui et le résultat est indiscutablement à la hauteur de nos espérances. Scénario plein de surprises, animation 5 étoiles, humour à gogo, design et musique délicieusement sixties. On est conquis.e.s ! Bird arrive même à évoquer avec malice la vie de parents modernes : papa au foyer, maman au travail, premier amour d’adolescence, et l’éveil du petit dernier.
Note : 5/5
Espérons que Disney et Pixar abandonnent le décaféiné dans leurs studios, que nous n’ayons pas à attendre 2032 pour voir une suite à ce numéro 2 totalement réussi.
IN-CON-TOUR-NABLE !
Le Dossier Mona Lina
Réalisation : Eran Riklis
Drame – Israël – 2018
Distribution : Neta Riskin (Naomi), Golshifteh Farahani (Mona), Doraid Liddawi (Naim Quassem), Lior Ashkenazi (Gad), Mark Waschke (Bernhard)
Naomi, une agente du Mossad, est chargée de la protection de Mona, une libanaise exfiltrée, que le Hezbollah soupçonne de l’avoir trahi.
Après les remarqués (entre autres) Les Citronniers (2007) et Mon fils (2014), l’Israélien Eran Riklis s’attaque au thriller. Bien que le rythme soit lent et la violence frontale presque absente, la tension est bien palpable. Le film est pour moitié un huis clos, prenant place dans un appartement de Hambourg où Naomi assure la sécurité de Lina. Comme dans tout bon film d’espionnage, la paranoïa transpire à chaque scène. Mission accomplie !
Note : 4/5
Les deux actrices forment un duo remarquable, et leurs interprétations toutes en nuances sont de haute volée. Golshifteh Farahani, bien connue des spectateurs et spectatrices françaises, y trouve un de ses meilleurs rôles. Une bonne alternative pour les allergiques aux polars balourds.
Woman at War
Réalisation : Benedikt Erlingsson
Drame – Islande – 2018
Distribution : Halldóra Geirharthsdóttir (Halla/Asa), Jóhann Sigurtharson (Sveinbjörn), Juan Camillo Roman Estrada (Juan Camillo), Jörundur Ragnarsson (Baldvin)
Halla est une écologiste convaincue d’une cinquantaine d’années. Seule, elle sabote des installations électriques afin d’empêcher l’implantation de sociétés chinoises qui abîmeront son île, l’Islande.
Voilà une fable écolo d’une étonnante fraîcheur, qui donne à voir une héroïne forte et déterminée. Halla aime son pays et la nature et s’est donné pour objectif de les protéger, coûte que coûte. Le monde est menacé, elle ne va pas laisser faire sans se battre. Halldóra Geirharthsdóttir incarne avec ferveur cette jusqu’au-boutiste, limite ramboesque, tiraillée entre sa mission et son désir d’être mère adoptive.
Note : 3,5/5
Le réalisateur nous parle d’un sujet brûlant et important : la menace écologique. Mais il le fait avec une certaine poésie et légèreté. L’insertion dans certaines scènes de trois musiciens live et d’un trio de chanteuses ukrainiennes en habits folkloriques ajoute une touche d’absurdité bienvenue… un peu comme s’ils étaient la conscience de notre guérillera islandaise. Un superbe exemple de combativité civique !
Également à l’affiche cette semaine :
American Nightmare 4 : les origines : à Staten Island, les Nouveaux Pères Fondateurs testent une nouvelle théorie. Afin de réduire la criminalité, une « nuit où tout est permis » est instaurée. Quatrième opus, et préquel de la célèbre franchise qui revient sur la toute première nuit de Purge. Bêtise humaine, ultra violence décomplexée, avec toujours au premier plan, le racisme anti noirs et pauvres aux États-Unis.
À la dérive : Tami Oldham et Richard Sharp convoient un bateau en plein océan et sont pris dans une terrible tempête. Tami se réveille dans l’embarcation détruite, son homme grièvement blessé. Commence alors une dérive qui va durer des semaines. Tiré d’une histoire vraie, ce survival nautique émouvant est magnifié par le jeu de Shailene Woodley, l’héroïne de la saga Divergente.
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