VIH : L'Agence européenne du médicament donne son feu vert à une nouvelle thérapie par injection
« Cela signifie qu'au lieu de pilules quotidiennes, les patients reçoivent des injections intra-musculaires tous les mois ou tous les deux mois », précise le communiqué de l'EMA.
L’Agence européenne des médicaments (EMA) a donné vendredi son feu vert à une thérapie par injection contre le VIH, une première qui pourrait changer la vie de millions de personnes atteintes du sida ou séropositives.
Le cocktail de deux antirétroviraux (ARV) peut être injecté mensuellement ou tous les deux mois, remplaçant une prise quotidienne de cachets pour contenir l’infection au VIH, a indiqué l’Agence dans un communiqué, soulignant que ces deux ARV étaient les « premiers » à avoir une action de « longue-durée », sous forme d’injection.
« Cela signifie qu’au lieu de pilules quotidiennes, les patients reçoivent des injections intra-musculaires tous les mois ou tous les deux mois », précise le communiqué.
La recommandation d’autorisation de commercialisation de cette thérapie doit maintenant être approuvée par la Commission européenne avant sa mise sur le marché dans les 27 Etats membres de l’Union.
Cette nouvelle thérapie pourrait changer la vie des personnes infectées par le VIH, notamment pour celles qui oublient de prendre leur traitement quotidien, ce qui favorise le risque d’un développement du virus.
Le nouvel ARV, un cocktail de rilpivirine et de cabotegravir – commercialisés sous le noms de Rekambys et de Vocabria – permet de « bloquer la capacité du virus à se répliquer », selon l’Agence.
Quelque 38 millions de personnes vivaient avec le VIH dans le monde en 2019, dont 2,3 millions en Europe, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Il n’y a aucun traitement curatif pour la maladie, même si les ARV peuvent contrôler le virus à très long terme et permettent de prévenir sa transmission.
Avec l’AFP
- Au moment de souffler ses 40 bougies, la sérophobie n'a pas encore disparu, alerte l'association Aides
- Le dépistage des IST gratuit pour les moins de 26 ans
- Sida : un traitement prometteur 1.000 fois moins cher en version générique, selon des chercheurs
- Le dépistage de 4 IST bientôt gratuit en laboratoire pour les jeunes, sans ordonnance
- Sidaction 2024 : 3,87 millions d'euros de promesses de dons, un montant similaire à l'an passé