L'Unef alerte sur les LGBTphobies dans l'enseignement supérieur
L'Unef a publié jeudi 18 juin un rapport sur les discriminations dans l'éducation supérieure. Le syndicat étudiant alerte sur le racisme, le sexisme et les LGBTphobies, encore trop présents dans les établissements scolaires.
L’Union nationale des étudiants de France (Une) a publié sa première enquête sur les discriminations dans l’enseignement supérieur jeudi 18 juin. Le syndicat étudiant s’est concentré sur les dispositifs de lutte contre le racisme, le sexisme et les LGBTphobies.
L’Unef dénonce le manque de mesures concrètes prises par le gouvernement, malgré les engagements de Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur.
L’enjeu de la protection des étudiant.e.s contre les discriminations est crucial. « [Celles-ci] nous empêchent d’étudier sereinement, rompent l’égalité face à la réussite, freinent notre émancipation, affectent notre santé mentale et vont parfois jusqu’à nous ôter la vie », écrit l’Unef. « Elles ne nous garantissent pas tou.te.s les mêmes conditions de vie et le même avenir ».
Seulement 8,9 % des universités ont un dispositif contre les LGBTphobies
D’après l’enquête, seulement 8,9 % des universités françaises affirment posséder un dispositif institutionnel pour lutter expressément contre les LGBTphobies. Ces dispositifs prennent la forme de référent.e.s compétent.e.s, des chargé.e.s de mission à l’égalité femme-homme ou la vice-présidence d’une ou plusieurs discriminations.
« Il est nécessaire de prendre en compte les violences LGBTI+phobes qui, elles aussi, ont lieu sur nos campus. La question est éludée alors qu’elle est criante »
En tout, 39 universités ont mis en place des cellules de veille et d’écoute pour les étudiant.e.s. Parmi elles, 64,1 % ne traitent pas des LGBTphobies. « Il est nécessaire de prendre en compte les violences LGBTI+phobes qui, elles aussi, ont lieu sur nos campus. La question est éludée alors qu’elle est criante », explique l’UNEF.
Le syndicat étudiant revendique également la mise en place d’un dispositif spécifique pour avoir accès aux logements d’urgence au sein des résidences universitaires du Crous. C’est une question particulièrement importante pour les jeunes qui se retrouvent à la rue en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Cela entraîne, dans de nombreux cas, l’abandon des études supérieures.
L’Unef appelle à un meilleur travail de sensibilisation sur les sujets LGBT+. Il propose des campagnes sur les campus à l’occasion de l’IDAHOT le 17 mai ou encore de la Journée de la visibilité trans le 31 mars. Le syndicat propose aussi l’inclusion de l’histoire des luttes LGBT+ dans les programmes universitaires, ce qui est le cas en Irlande. « Ne pas enseigner l’histoire de la communauté LGBTI+ ni la connaître, c’est ne pas permettre de comprendre les origines des oppressions des personnes LGBTI+ et prendre conscience de conséquences actuelles de cette histoire pour cette communauté », écrit l’Unef.
Un bilan pessimiste de la lutte contre la transphobie
Le syndicat étudiant dénonce en particulier les discriminations transphobes, encore trop généralisées dans l’éducation supérieure.
Plus de 63 % des universités françaises ne reconnaissent pas le prénom d’usage. En mars 2019, Frédérique Vidal avait encouragé les universités à généraliser cette pratique. Pourtant, aucune mesure concrète n’a été mise en place pour faciliter l’utilisation du nom d’usage. Les étudiant.e.s trans doivent donc subir un mégenrage constant, autant sur les listes officielles que sur les cartes d’étudiant ou les diplômes.
Parmi les 26 universités qui reconnaissent le prénom d’usage, 30,7 % d’entre elles le font via des démarches complexes. La procédure sur simple demande ne concerne que 16 universités en France.
Enfin, l’Unef appelle à une généralisation des toilettes non genrées dans les bâtiments scolaires. « Même pour des besoins les plus élémentaires, les étudiant.e.s trans doivent faire le choix entre nier ce qu’il.elle.s sont et s’outer aux yeux de tou.te.s. Afin que nos universités soient des lieux dans lesquels chacun.e peut être libre d’être soi-même, la mise en place de toilettes neutres est essentielle ».
- Lire aussi : Prénom d’usage à l’Université de Caen : des associations déplorent une procédure bien plus contraignante qu’annoncée
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arnosa
MDR
Quand on connaît les positions pro islamistes de l’une, bien évidemment très gay friendly ???
Où comment tenter de se refaire une virginité sur le dos des LGBTIQ+