Entre appropriation culturelle et possibles évolutions, la vraie histoire du drapeau arc-en-ciel
Connaissez-vous l'histoire du drapeau arc-en-ciel, cette représentation symbolique des personnes LGBT+ ? Retour sur ses origines, pas si licornesques que ça... Et ses possibles évolutions pour l'avenir.
Le drapeau arc-en-ciel est devenu le symbole par excellence des luttes LGBT+. Il n'y a qu'à voir comment une simple peinture à six bandes de couleurs sur la chaussée hérisse le poil des réactionnaires qui voudraient nous voir « hors de France », et comment les marques investissent dans les couleurs chaque mois de juin pour draguer la clientèle de la contre-allée. Mais connaissez-vous l'histoire du rainbow flag ? C'est en 1978 que Gilbert Baker, artiste et militant gay américain proche d'Harvey Milk, aurait « inventé » le drapeau rainbow, afin d'être brandi à la Pride de San Francisco, le 25 juin de cette année là, neuf ans après les émeutes de Stonewall.
À l'époque, le drapeau arc-en-ciel, cousu alors avec une trentaine de paires de mains, était composé de huit bandes de couleur : le rose pour la sexualité, le rouge pour la vie, le orange pour la guérison, le jaune pour la lumière solaire, le vert pour la nature, le turquoise pour la magie, le bleu pour la sérénité et le violet pour l'esprit. Depuis 2008, le rainbow flag n'a que très rarement une bande turquoise et rose. C'est ce que Gilbert Baker, décédé en mars 2017 à l'âge de 65 ans, appelait « la version commerciale », car plus simple à produire en masse.
Appropriation culturelle couleur arc-en-ciel
Depuis le début des années 2000, l'attention des personnes LGBT+ a été plusieurs fois sollicitée pour redécouvrir la véritable origine de ce drapeau, qui serait en fait un héritage des cultures amérindiennes. En effet, chez les Incas, l'arc-en-ciel était vu comme un cadeau des dieux.
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