ONU : Michelle Bachelet alerte contre les pays qui utilisent la crise sanitaire du Covid-19 pour persécuter les personnes LGBT+

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Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme, a alerté contre les impacts néfastes du Covid-19 sur les personnes LGBT+. Elle met directement en garde certains pays qui utilisent la pandémie pour s'attaquer aux droits LGBT+.

Michelle Bachelet
Michelle Bachelet en 2012 à Rio de Janeiro - A.PAES / Shutterstock

Michelle Bachelet a publié un communiqué le 17 avril pour faire le point sur l’impact de la crise du coronavirus sur les personnes LGBT+.

La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, et ancienne Présidente du Chili, a noté « une augmentation de la rhétorique homophobe et transphobe » depuis le début de la pandémie.

Michelle Bachelet alerte contre les décisions LGBTphobes prises par certains pays

Elle a notamment dénoncé la Hongrie, après que le Premier ministre d’extrême droite Viktor Orbán ait utilisé ses pouvoirs d’urgence pour faire adopter un projet de loi qui menace les droits des personnes trans.

«  Dans au moins un pays, l’état d’urgence a été utilisé pour proposer un décret qui empêcherait les personnes transgenres de changer légalement leur genre dans les documents d’identité », écrit Michelle Bachelet.

L’eurodéputé luxembourgeois Marc Angel a défini cette attaque contre la communauté trans comme « scandaleuse et délibérée », d’après Reuters. « Cette décision ne réduit pas seulement la communauté trans au silence — elle cherche à l’effacer et à nier son existence », ajoute-il.

Michelle Bachelet a aussi mentionné des rapports de police indiquant que les forces de l’ordre auraient utilisé les mesures de prévention du Covid-19 pour attaquer des associations LGBT+. En Ouganda, 21 personnes LGBT+ ont été arrêtées après un raid dans un refuge. Elles risquent jusqu’à neuf ans de prison, selon Reuters.

« Les personnes LGBT+ ont précédemment été accusées de catastrophes, qu’elles soient d’origine humaine ou naturelle, et il existe des rapports éparpillés de ce qui se passe dans le contexte de la pandémie de COVID-19 », déclare Michelle Bachelet.

La Pologne, qui a beaucoup fait parler d’elle avec la promulgation de ses « zones sans LGBT », a également agi contre la communauté LGBT+ pendant le confinement. Le parlement, dirigé par le parti conservateur Droit et Justice, veut faire passer la loi « Stop à la pédophilie ». Celle-ci modifierait le code pénal pour criminaliser « toute personne qui encourage ou approuve l’engagement par un mineur de rapports sexuels ou d’autres activités sexuelles », selon Human Rights Watch. L’éducation sexuelle, notamment sur les rapports entre personnes de même sexe, serait considérée comme de la pédophilie.

Les personnes LGBT+ sont plus en danger pendant la pandémie

Michelle Bachelet a souligné que les personnes LGBT+ sont plus susceptibles de faire face à des difficultés économiques pendant la pandémie. En effet, elles sont plus susceptibles d’être au chômage ou de vivre sous le seuil de pauvreté.

Elle a également noté que de nombreuses personnes LGBT+ sont victimes de violence domestique, alors qu’elles sont coincées dans des foyers potentiellement LGBTphobes.

« En raison des restrictions de rester à la maison, de nombreux jeunes LGBT+ sont confinés dans des environnements hostiles avec des membres de la famille ou des cohabitants intolérants. Cela peut augmenter leur exposition à la violence, ainsi que leur anxiété et leur dépression », a-t-elle déclaré.

L’ONU a fourni un plan d’action en six points pour résoudre ces problèmes et garantir que les personnes LGBT+ soient « prises en considération et que leurs voix soient entendues lors de la lutte contre la pandémie ».

 

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  • joelgregory

    Je pense qu’il y a une petite confusion entre le communiqué de la Haute-Commissaire du 17 avril et un document d’information du Haut-Commissariat sur les droits de l’homme et les personnes LGBTI. Les références faites aux associations et à la Hongrie ne sont pas le fait de la Haute-Commissaire mais des phrases tirées du document susmentionné dont les sources sont Human Rights Watch et Erasing76crimes. En revanche, la mention des violences domestiques est bien dans le communiqué de Madame Bachelet. https://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=25807&LangID=E