Après les élections turques, le candidat gay Hasan Atik relève le menton
« Le résultat n'est pas celui que nous espérions, mais nous avons gagné » : Hasan Atik, première personne ouvertement gay et séropositive à se présenter à une élection, est revenu sur les résultats des législatives turques et se dit heureux que HDP soit troisième.
Le jeune candidat du parti HDP ouvertement gay et séropositif Hasan Atik est revenu sur les résultats des élections législatives qui ont vu la victoire d’Erdogan. Il est arrivé troisième dans sa circonscription, la petite ville d’Edirne au nord-ouest du pays. « Le résultat n’est pas celui que nous espérions, mais nous avons gagné. Malgré toutes les injustices, nous sommes troisièmes. Nous avons le parti. Merci à tous nos amis pour leurs efforts », s’est-il exprimé sur Twitter.
Le parti de gauche HDP a obtenu 11,62 % des voix et maintient sa présence au Parlement d’Ankara avec 68 représentant.e.s. Recep Tayyip Erdogan (AKP) a obtenu plus de 52 % des voix.
La visibilité, plus importante que les élections
« Je veux que le HDP profite de ma candidature ici, spécifiquement. Mon élection en tant que député m’importe peu. En tant que membre du HDP, je me battais pour les minorités avant ça, et je continuerai à le faire aussi longtemps que possible. Et la visibilité que m’offre mon parti est plus importante pour mon combat pour les droits des LGBT+ que ma victoire aux élections ». C’est dans le cadre d’une interview avec le magazine francophone Mondorient que le jeune candidat a réexpliqué l’importance de sa visibilité dans le paysage politique turc.
« J’étais le premier défenseur des droits des personnes séropositives à faire mon coming out et depuis lors, j’essaie de donner de la visibilité à cette lutte. C’est l’objectif de ma campagne : ma candidature incarne la question du VIH et je veux fournir cet espace de débat et d’expression pour améliorer les politiques à destination des personnes séropositives. Nous ne promettons pas que nous parviendrons à faire tout ce que nous voulons faire, parce que c’est un processus à long terme. Mais j’essaie de provoquer la discussion sur les politiques relatives aux personnes qui vivent avec l’infection pour améliorer leurs conditions de vie ».