Portrait : Denise Ho, figure lesbienne de la dissidence hongkongaise
Chaque mois, la journaliste Clémence Allezard et l’illustratrice Julie Feydel s’associent pour vous brosser le portrait d’une personnalité lesbienne d'hier ou d'aujourd'hui. Ce mois-ci, Denise Ho, chanteuse et activiste hongkongaise. Sans peur et sans reproche.
En ce mois de février, où l’on aperçoit enfin la lumière au bout du tunnel (aka le printemps), Komitid inaugure une série de portraits nommée en « lesbiennage » à la banderole : « A day without lesbians is like a day without sunshine » (« un jour sans lesbiennes c'est comme un jour sans soleil ») rendue célèbre en 1979 lors d’une des toutes premières prides de notre histoire, à San Francisco.
À l’époque, la chanteuse ultra-réactionnaire Anita Bryant menait une féroce croisade contre nos existences et nos droits et entre deux saillies homophobes avait déclaré cette platitude : « un petit-déjeuner sans jus d’orange, c’est comme une journée sans soleil », détournée par la suite avec brio par nos aînées lesbiennes. Nous pensons à elles, nos ainées qui se sont tant battues, et il sera question d’elles dans cette série de portraits. Mais nous pensons aussi aux lesbiennes d’aujourd’hui, activistes, artistes, mères, scientifiques, dont les vies sont encore trop souvent passées sous silence. À nous de leur donner un coup de projecteur… et qu’elles ensoleillent nos journées.
Chaque mois, avec l’illustratrice Julie Feydel, nous vous brossons le portrait d’une personnalité lesbienne.
Ce mois-ci, Denise Ho, chanteuse de K-pop, l’une des premières personnalités hongkongaises à s’être déclarée ouvertement lesbienne. Honnie à Pékin, elle est devenue l’un des visages de la contestation à Hong-Kong.
« Elle ne pourra plus jamais jouer en Chine. Elle a tout perdu», nous annonce d’emblée Glacier Kwong, activiste hong-kongaise proche de Joshua Wong, figure du mouvement Occupy Hong-Kong, désormais installée à Hambourg en Allemagne où elle conserve des liens étroits avec le mouvement social. Il est très rare, poursuit la jeune femme, d’être à la fois une chanteuse aussi populaire et une fervente défenseuse des droits humains. « Elle est de loin la plus visible, elle a sacrifié sa carrière pour ses convictions politiques ».
Admiration palpable
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