Adoption : ouvertures d'enquêtes à Nancy et à Rouen pour discrimination à l'encontre des couples homosexuels
Cela fait suite à Nancy, à une plainte de l’Association des familles homoparentales (ADFH) et à Rouen, aux propos de la responsable du service adoption rapportés par France Bleu Normandie.
L’enquête a été ouverte le 17 mai à Nancy, mais nous ne l’apprenons que maintenant. France Bleu Sud Lorraine a rapporté mercredi 20 juin que le parquet de Nancy a procédé à l’ouverture d’une enquête le 17 mai pour discrimination à l’encontre des couples homosexuels à la suite d’une plainte déposée par l’Association des familles homoparentales (ADFH).
L’association a décidé de déposer plainte à la suite des propos du président du Conseil de famille de Meurthe-et-Moselle révélés par l’Agence France Presse (AFP) le 19 avril dernier : « On n’a rien contre les couples de même sexe, mais tant qu’on aura des couples jeunes, stables, avec un père et une mère, on les privilégie ».
Des propos que l’ADFH n’a pas voulu laisser passer : « C’est un discours qui vient trier les familles au regard de l’orientation sexuelle, donc c’est la définition d’une discrimination », a expliqué Alexandre Urwicz, son président. « Si ce monsieur avait parlé de couples mixtes ou de couples avec d’autres particularités, j’espère que tout le monde aurait réagi de la même manière. », a-t-il poursuivi auprès de nos confrères et consoeurs du service public. Joint par la radio, le président du Conseil de famille estime que ses propos ont été instrumentalisés.
Une autre enquête à Rouen
Les propos rapportés cette fois par France Bleu Normandie ont été repris dans toute la presse. La responsable du service adoption en Seine-Maritime qui explique droite dans ses bottes que les enfants « atypiques » seraient réservés aux couples « un peu atypiques », aka les couples homosexuels.
Face à l’immense polémique, le président du département a indiqué avoir suspendu « à titre conservatoire » la responsable en question et le Défenseur des droits a très rapidement annoncé s’auto-saisir de l’affaire. Jeudi 22 juin, le parquet de Rouen (Seine-Maritime) a indiqué qu’une enquête était ouverte pour discrimination.
Dans un communiqué, l’ADFH a interpellé le Premier ministre Édouard Philippe pour demander une « réforme des procédures d’attribution des enfants sujets à l’adoption afin qu’elles soient exemptes de toutes formes de discriminations. »