Le gouvernement Bayrou déplait fortement aux militants LGBT+

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La présence de nombreux ministres qui se sont opposés au mariage pour tou.te.s ou qui s'affichent avec des anti-trans notoires fait craindre le pire.

portrait de François Bayrou
portrait de François Bayrou, Premier ministre - Obatala Photography/Shutterstock

Quelques heure avant que la France ne se plonge dans les cadeaux, les huîtres et le foie gras, François Bayrou a présenté son gouvernement. Le Premier ministre a conservé la moitié de l’équipe Barnier, pourtant censurée. Le reste de son équipe est essentiellement constituée de revenants des trois derniers quinquennats, à l’image de Manuel Valls nommé aux outre-mer, ou encore l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne.

Sur la même ligne que le PS, Homosexualités et Socialisme déplore dans un communiqué : « les ministres se recyclent mais les réactionnaires sont toujours majoritaires ».

Bruno Retailleau, qui reste Ministre de l’intérieur, et qui a dans le passé voté contre l’interdiction des thérapies de conversion, contre l’inscription de l’IVG dans la constitution et pour la loi anti-trans, inquiète vivement.

De même, Catherine Vautrin, Ministre du travail, de la santé, des solidarités et des familles, ainsi que Gérald Darmanin nouveau Garde des sceaux, Ministre de la justice, qui ont participé très activement à la Manif pour Tous et se sont opposés au mariage pour tou.te.s déplaisent fortement. Il en va de même de Sébastien Lecornu, le Ministre des Armées, qui affirmait par rapport au mariage pour tout.te.s : « Le communautarisme gay m’exaspère autant que l’homophobie (…) Une famille se construit entre un homme et une femme. »

La présence d’Aurore Bergé, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, et celle d’Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du travail et de l’emploi, qui s’affichent avec les militantes ant-trans Dora Moutot et Marguerite Stern cristallisent les critiques.

L’Inter-LGBT, qui organise tous les ans la Marche des Fiertés LGBT+ de Paris, conclut : « nous n’attendons aucune avancée de nos droits avec ce gouvernement et nous battrons dans la rue et ailleurs pour nous faire entendre et lutter contre le RN qui gangrène tout ce que fait E. Macron, y compris nommer des ministres ».

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