Concert annulé de Bilal Hassani en 2023 : jusqu'à six mois de prison requis pour provocation à la haine et injures
Des peines de prison ferme et des amendes ont été requises à l'encontre de cinq hommes jugés pour provocation à la haine et injures après l'annonce par le chanteur Bilal Hassani de son concert dans une ancienne église en avril 2023, qu'il avait dû annuler.
Jusqu’à six mois de prison ferme et des amendes ont été requises à l’encontre de cinq hommes jugés le 13 novembre à Paris pour provocation à la haine et injures après l’annonce par le chanteur Bilal Hassani de son concert dans une ancienne église en avril 2023, avant finalement d’y renoncer.
A l’encontre de deux des prévenus, qui étaient jugés pour provocation publique aggravée, le ministère public a requis 4 et 6 mois de prison ferme.
Deux autres prévenus sont poursuivis pour injure publique en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre. A leur encontre, le parquet a requis des amendes de 1.500 euros.
Concernant un autre prévenu, qui comparaissait quant à lui pour provocation publique et directe non suivie d’effet à commettre des atteintes à la vie ou l’intégrité d’une personne en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre, le ministère public a requis trois mois de prison avec sursis assortis d’un stage de citoyenneté.
Seuls deux des cinq prévenus étaient présents devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Les faits reprochés remontent à avril 2023, alors que le chanteur Bilal Hassani, porte-drapeau revendiqué de la communauté LGBT, devait se produire en concert dans une ancienne église de Metz, la basilique Saint-Pierre-Aux-Nonnains, désacralisée depuis 500 ans.
Cette annonce avait suscité une vague de haine, notamment sur les réseaux sociaux.
Sur X, un des prévenus avait notamment appelé « cette bande de dégénérés » à « laisser nos églises tranquilles » tandis qu’un autre préconisait de « les brûler ». Un autre encore avait traité l’artiste de « travelo marocain » et disait l’imaginer « se faire lapider ».
Dans une vidéo publiée sur YouTube, un autre prévenu appelait « à des comportements violents », selon le parquet.
Opposé à ce concert, le collectif Lorraine Catholique avait hurlé à la « profanation », en pleine semaine sainte, dans un message sur son blog. Soutenu par Civitas, il avait appelé à une prière de réparation avant le concert, devant l’ancienne église.
Face à ces menaces, Live Nation, producteur de la tournée de Bilal Hassani, avait décidé d’annuler le spectacle prévu le 5 avril 2023.
Le 28 avril, le chanteur avait déposé plainte auprès du procureur de Metz.
Six associations se sont constituées parties civiles, parmi lesquelles Stop homophobie et Mousse ainsi que l’Etablissement public de coopération culturelle Metz en scènes, dont dépend l’ancienne église, devenue salle de spectacle.
Décision attendue le 15 janvier.
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