Le président Macron veut faciliter la PMA, mais reste opposé à la GPA

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Le président annonce dans un entretien à « Elle » des mesures pour améliorer l'accès à la procréation médicalement assistée (PMA) et renouvelle son opposition à la gestation pour autrui (GPA).

Le Président Emmanuel Macron en mars 2022 / photo Victor Velter /shutterstock

Le président Emmanuel Macron annonce, dans un entretien au magazine Elle publié le 8 mai, qu’il veut améliorer l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) et précise son vaste plan contre l’infertilité qui commencera par un bilan complet pour chacun autour de 20 ans.

Le chef de l’Etat avait annoncé ce plan pour relancer la natalité lors d’une conférence de presse le 16 janvier dernier. « Toute femme doit disposer librement de son corps. Mais un chiffre m’interpelle : le taux de fécondité est de 1,8 et le taux de désir d’enfant s’établit à 2,3 », a-t-il déclaré au magazine féminin dans cet entretien balayant plusieurs sujets considérés comme importants pour l’électorat féminin.

Il a précisé que son plan de lutte contre l’infertilité allait s’articuler autour de la « prévention », du « parcours » et de la « recherche ». Il affirme ainsi qu’un « check-up fertilité », autour de l’âge de 20 ans, serait proposé à tous et remboursé par l’assurance maladie afin d’ « établir un bilan complet, spectrogramme, (ou) réserve ovarienne ».

« Nous allons organiser des campagnes en faveur de l’autoconservation d’ovocytes pour les femmes qui veulent avoir des enfants plus tard », a-t-il aussi indiqué.

Pour réduire les délais d’attente pour accéder à une PMA — actuellement 16 à 24 mois –, Emmanuel Macron a l’intention d’« ouvrir aux centres privés l’autoconservation ovocytaire » qui était « jusqu’ici réservée aux établissements hospitaliers ».

En revanche, le chef de l’Etat renouvelle dans cet entretien à Elle son opposition à la gestation pour autrui (GPA). « Je le redis, je n’y suis pas favorable. Elle n’est pas compatible avec la dignité des femmes, c’est une forme de marchandisation de leur corps », martèle-t-il.

« Ceci dit, je pense évidemment que les parents d’enfants nés par GPA à l’étranger doivent être respectés et accompagnés. Ce sont des familles aimantes », ajoute-t-il.

Sujet récurrent de discorde politique, la GPA a ressurgi dans l’actualité fin avril avec un tweet de Marion Maréchal. La tête de liste Reconquête aux élections européennes a en effet réagi à l’annonce de la paternité du créateur de mode Simon Porte Jacquemus et de son mari par un message demandant « où est la maman ? ».

« J’ai été choqué par la manière dont cette polémique est née, et par ce qu’elle dit de l’homophobie de certains partis politiques français », a confié Emmanuel Macron.

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