Bayrou dit non à la GPA : « On n'achète pas un corps humain »
Dans une interview sur franceinfo, le président du MoDem a rappelé que la GPA est interdite en France pour de très bonnes raisons.
La gestation pour autrui (GPA) est interdite en France « pour de très bonnes raisons », a affirmé le 30 avril le président du MoDem François Bayrou, prenant ainsi position dans un débat relancé par l’extrême droite et qui divise le camp présidentiel.
« Nous avons dit en France que la GPA était interdite, pour de très importantes et de très bonnes raisons », a-t-il déclaré sur franceinfo, soulignant que cette pratique « consiste à acheter le ventre d’une femme et la période de la gestation ».
« Il y a là quelque chose que nous considérons comme intouchable, on n’achète pas un corps humain », a-t-il ajouté, tout en souhaitant que l’« on prenne en compte les enfants nés de GPA » à l’étranger.
Le patron du MoDem a reconnu n’être « pas tout à fait de l’avis » de la ministre déléguée à l’Enfance et aux Familles Sarah El Haïry, pourtant membre de son parti, qui a souhaité samedi « qu’on sorte de l’hypocrisie » et qu’ « un jour ce débat puisse se faire ».
Sujet récurrent de discorde politique, la GPA a ressurgi dans l’actualité depuis une semaine et un tweet de Marion Maréchal. La tête de liste Reconquête aux élections européennes a en effet réagi à l’annonce de la paternité du créateur de mode Simon Porte Jacquemus et de son mari par un message demandant « où est la maman ? ».
Ce qui a aussitôt déchainé les critiques de plusieurs figures de la majorité, comme le député Clément Beaune dénonçant « un propos dégueulasse » ou la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot pointant une « homophobie décomplexée ».
Mais d’autres opposants à la GPA se sont aussi fait entendre, comme le candidat des Républicains aux européennes, François-Xavier Bellamy, qui en fait « un combat pour la dignité humaine ».
A gauche également : le député LFI Louis Boyard a affirmé mardi sur BFMTV que « la marchandisation du corps des femmes n’est pas quelque chose qui (lui) paraît acceptable ».
Point de vue légèrement différent de la tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann, qui s’est prononcé dimanche sur la même chaine « pour la GPA quand elle n’est pas commerciale ».
- « La Manif pour tous » au gouvernement ? Les droits acquis seront « préservés », assure Barnier
- Quand Michel Barnier votait contre la dépénalisation de l'homosexualité en 1981
- Un chef du GUD condamné à 1.440 euros d'amende pour injure publique et menace de mort
- Transidentité des mineurs : le Sénat adopte un texte LR décrié visant à interdire les transitions des mineurs
- Diffamation : relaxe des six féministes poursuivies, Christophe Girard annonce faire appel