Une « Maison des fiertés » LGBTQIA+ pendant les Jeux Olympiques de Paris
La mairie de Paris a validé vendredi en conseil municipal sa subvention de 45 000 euros versée à l'association Fier Play chargée d'installer et d'animer cette « Pride House ».
Un athlète qui célèbre sa médaille en affichant fièrement son homosexualité ? La scène, difficile à imaginer dans un milieu sportif en proie à l’homophobie, pourra devenir réalité dans une Maison des fiertés installée à Paris pendant les Jeux olympiques 2024 (du 26 juillet au 11 août 2024).
La mairie de Paris, qui participe à ce projet avec le Comité d’organisation (Cojo) et le gouvernement, a validé vendredi 15 décembre en conseil municipal sa subvention de 45 000 euros versée à l’association Fier Play chargée d’installer et d’animer cette « Pride House ».
Mais « la Maison des fiertés, c’est un budget global de 255 000 euros » sur la période qui comprend également les Jeux paralympiques, a indiqué l’adjoint au sport et aux JO Pierre Rabadan.
L’endroit, situé dans un « lieu central » identifié mais pas encore dévoilé, a confié M. Rabadan à l’AFP, accueillera les « athlètes out » et leurs « alliés », notamment pour la « célébration des médailles », indique la mairie dans son projet de délibération.
Outre ce volet festif, cette « Pride House » proposera des « moments d’échanges sur les thématiques LGBTQI+ et le sport ».
Des « Pride houses mobiles », sous la forme de barnums ou triporteurs, iront également dans les différentes lieux de festivités de la capitale « à la rencontre des spectateurs et touristes afin de sensibiliser tous les publics », précise la maire.
Les organisateurs des JO veulent « promouvoir le drapeau LGBTQIA+ à l’occasion des Jeux, et le rendre visible », a affirmé M. Rabadan.
Au nom de la « célébration de la diversité » et de son engagement « contre toutes les discriminations », Paris 2024, dont le slogan est d’« ouvrir grand les Jeux », avait déjà annoncé la création de ce lieu pour « représenter ces minorités ».
« Il est en effet toujours urgent et indispensable de lutter contre l’homophobie et la transphobie dans le sport », a souligné la conseillère PS Dominique Kielemoës, s’appuyant sur le dernier sondage Ipsos sur le sujet publié en septembre.
Selon l’étude, « les personnes qui se définissent comme LGBTQI+ sont 73 % à avoir été témoins de comportements homophobes ou transphobes dans le milieu sportif, et la moitié d’entre elles en ont été personnellement victimes », a-t-elle rappelé, appelant à « profiter des Jeux pour changer les mentalités ».
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