« Un Prince », « Notre Corps », « Sissi et moi »... : les 8 sorties ciné LGBT d'octobre
En octobre, le cinéma LGBTI+ promet le retour de grand·es cinéastes français et une fenêtre inédite sur le monde, de l'Espagne au Portugal.
« L’air de la mer rend libre », le 4 octobre au cinéma
Pour son sixième long-métrage, le franco-algérien Nadir Moknèche s’intéresse au mariage forcé entre Hadjira et Saïd. Elle, est une jeune femme résignée à se soumettre aux attentes familiales. Lui, est un jeune homme gay qui cache sa relation avec Vincent et compte sur cette union pour que ses proches le laissent tranquille. Passé par le Festival d’Angoulême, le film affiche un casting féminin intriguant allant de Kenza Fortas à Zahia Dehar en passant par Lubna Azabal, dans lequel Youssouf Abi-Ayad se voit offrir son tout premier rôle.
« Notre corps », le 4 octobre au cinéma
Dans ce nouveau documentaire, la réalisatrice Claire Simon pose sa caméra dans l’enceinte d’un hôpital pour filmer le corps féminin dans sa pluralité la plus totale. D’accouchements en tentatives de PMA, en passant par la transition de genre et l’endométriose, la cinéaste filme les peurs, les joies et les espoirs des patientes avec un regard féministe d’une humanité débordante. Un film qui, depuis sa projection au Festival de Berlin, emporte le public et les critiques.
« Mal Viver », le 11 octobre au cinéma
Faisant parti d’un diptyque avec Viver Mal, qui sortira le même jour, Mal Viver a marqué le dernier Festival de Berlin pour son regard tranchant sur les relations humaines et la féminité. Dans un hôtel de la côte nord du Portugal, une jeune femme débarque et chamboule le quotidien des multiples femmes de tous âges vivant dans l’établissement. Un film choral à la fois drôle et tragique.
« Un prince », le 18 octobre au cinéma
Présenté à la Quinzaine des cinéastes au dernier Festival de Cannes, Un prince, le nouveau film de Pierre Creton, est, sans exagération aucune, l’un des plus beaux films de l’année. Dans ce conte unique narré par les voix de Grégory Gadebois, Françoise Lebrun et Mathieu Amalric, le « cinéaste paysan » s’intéresse à l’itinéraire érotique de Pierre-Joseph, un jeune apprenti jardinier. Un film magnifique et précieux, où la sexualité la plus crue se fond brillamment dans la douceur de la nature.
« En bonne compagnie », le 18 octobre au cinéma
La réalisatrice espagnole Silvia Munt est de retour en salle avec En bonne compagnie, qui revient sur le combat pour l’avortement de deux jeunes filles en 1977 lors d’un été dans le Pays basque. Avec rage et éclat, elle filme la graine du militantisme éclore chez ses deux jeunes protagonistes, pour qui l’éveil du désir lesbien est synonyme d’une prise de pouvoir totale sur un corps qu’elles se battent pour contrôler.
« Sissi & moi », le 25 octobre au cinéma
Après avoir brillé dans la Palme d’Or de Justine Triet, Anatomie d’une chute, l’actrice allemande Sandra Hüller est déjà de retour en salle dans Sissi & Moi, une relecture proto-lesbienne de la vie de Sissy l’Impératrice. Elle y joue la comtesse Irma, missionnée par sa mère de divertir une Sissi ennuyée. Malgré une rencontre compliquée, les deux femmes s’apprivoisent et créé une complicité unique, bientôt mise à mal par les devoirs de l’Impératrice et les hommes qui les entourent. Une comédie anachronique et étonnante qui a ravi la Berlinale 2023.
« Elephant », le 19 octobre en DVD
Dans cette romance polonaise passée par Chéries-Chéris l’an dernier, le jeune Bartek, 22 ans, doit gérer la ferme de son père disparu et la dépression de sa mère. Quand son vieux voisin décède, le fils de ce dernier revient pour l’enterrement. Dès lors naît une relation à la fois contenue et vivifiante pour les deux hommes, qui doivent se mettre d’accord sur l’avenir incertain de leur amour.
« The Outwaters », le 30 octobre sur Shadowz
La plateforme de streaming spécialisée dans le cinéma d’horreur accueille pour Halloween un nouveau film queer parfait pour frissonner : The Outwaters, du réalisateur gay Robbie Banfitch. Quatre amis partent en virée dans le désert du Mojave en Californie où ils vont être témoins d’évènements horrifiques terrifiants. Du found footage de bonne facture qui ne lésine pas sur le gore et profite d’une ambiance malsaine assez réussie.
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