Mathilde Panot (LFI) reconnaît un "mot homophobe" attribué à la députée Chikirou
Mathilde Panot, la cheffe de file des députés de LFI, a tenu à reconnaître le caractère homophobe des propos de sa collègue Sophia Chikirou.
La cheffe de file des députés de La France insoumise (LFI) Mathilde Panot a reconnu vendredi “la connotation homophobe” d’un propos attribué à la députée Sophia Chikirou dans le prochain numéro de l’émission “Complément d’enquête” sur France 2, mais sans condamner sa collègue.
France 2 diffusera jeudi prochain un numéro de son émission “Complément d’enquête” consacré à LFI. Mais un court extrait du reportage a été dévoilé mardi par Quotidien, sur TMC.
Selon cette séquence, Sophia Chikirou a traité de “tafioles de merde” dans un SMS les membres de la rédaction du Média, qu’elle dirigeait, qui souhaitaient rédiger un communiqué concernant une fausse information diffusée à l’antenne.
“Tafiole a une connotation homophobe, c’est un mot homophobe“, a reconnu vendredi Mathilde Panot à Sud-Radio, sans vouloir se prononcer sur l’authenticité d’un SMS attribué à la députée de Paris et contenant ce terme.
“Sophia Chikirou est députée de mon groupe depuis plus d’un an, elle a travaillé sur 56 propositions de loi, notamment sur les violences obstétricales”, a argumenté la députée du Val-de-Marne.
Depuis son élection en 2022, “il n’y a jamais eu un propos homophobe de la part de Madame Chikirou ou de n’importe qui“, a-t-elle poursuivi.
“Il n’y a pas d’homophobie dans mon groupe“, a encore insisté Mathilde Panot.
La cheffe des députés Insoumis a rappelé que ce reportage était plus largement consacré à un point sur l’enquête judiciaire visant La France insoumise qui avait donné lieu à des perquisitions très médiatisées en 2018 chez Jean-Luc Mélenchon et au siège du mouvement notamment.
“Nous sommes tous salis les uns après les autres. Qu’est ce que ça donne ? Rien. Ils n’ont rien parce que nous n’avons rien fait“, a-t-elle expliqué.
Proche de Jean-Luc Mélenchon, Sophia Chikirou avait déjà été au coeur d’une polémique la semaine dernière pour avoir publié un message comparant l’actuel patron des communistes à Jacques Doriot, ancien communiste passé à la collaboration avec les nazis dans les années 1940.
“Roussel, non, n’est pas Doriot” mais Sophia Chikirou a “pointé une dérive qui est inquiétante“, a estimé Mathilde Panot vendredi.
“On ne peut pas combattre les idées de la droite et de l’extrême droite en avalisant certaines de leurs thèses“, a-t-elle observé, en citant les propos de Fabien Roussel sur “les frontières devenues des passoires” ou bien sur “la France des allocs“.
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