Harcèlement sexuel : Jean-Marc Morandini condamné à 6 mois de prison avec sursis

Reconnu coupable d’harcèlement sexuel sur un jeune comédien, Jean-Marc Morandini est condamné ce mardi 29 août à six mois d’emprisonnement avec sursis probatoire de deux ans par le tribunal judiciaire de Paris. La société de production Ne zappez pas ! Production, dont il est l’unique propriétaire, est quant à elle condamnée pour «  travail dissimulé ».

En plus de son sursis, Jean-Marc Morandini devra suivre des soins psychologiques, indemniser la victime à hauteur de 13 000€ et payer une amende de 10 000€.

En août 2015, le présentateur télé s’était servi de sa société de production notamment pour piéger Gabriel P., comédien débutant âgé de 19 ans au moment des faits. Utilisant un pseudonyme féminin, il lui avait proposé de passer des castings pour une prétendue web-série qu’il produisait. Catherine Leclerc, alias Morandini, avait proposé à Gabriel un rôle en échange de faveurs sexuelles avec Morandini lui-même, au motif que «  ce n’est pas n’importe qui ».

Des épisodes de ladite web-série avaient été tournés sans que les comédiens ne soient rémunérés ou déclarés aux organismes sociaux. Ils ont dû attendre un mois après que Les Inrocks aient dévoilé l’affaire pour toucher leur salaire. « A travers des échanges électroniques, les demandes de Jean-Marc Morandini sont allées crescendo. Gabriel ne faisait que répondre aux sollicitations réitérées alors qu’il se trouvait pris dans un engrenage psychologique mis en place par le prévenu », a déclaré la présidente de la 31ᵉ chambre correctionnelle au moment de lire le jugement du tribunal.

CNews, la chaîne qui emploie Morandini et sur laquelle il officie quotidiennement, a pris la parole pour soutenir l’animateur. « Nous sommes attachés au respect de la présomption d’innocence », se défend t-elle en annonçant qu’il resterait à l’antenne.

En décembre dernier, le présentateur avait déjà été condamné par le tribunal correctionnel de Paris à un an de prison assorti d’une période de sursis probatoire de deux ans pour une affaire de « corruption de mineurs » sur trois adolescents entre 2009 à 2016, lors d’échanges électroniques et d’un casting à son domicile. Pendant près de 8h d’audience, Jean-Marc Morandini avait nié les faits, arguant qu’il ne connaissait pas l’âge des garçons à qui il faisait des avances.

Les avocates de Jean-Marc Morandini ont annoncé que leur client fera appel de la décision du tribunal de Paris.