Journée de la visibilité lesbienne : 10 perles méconnues du cinéma lesbien contemporain

« Rafiki », de Wanuri Kahiu (2018)

Le premier film de Wanuri Kahiu, Rafiki, était aussi en 2018 le tout premier film kenyan à être sélectionné au Festival de Cannes. Pour la relation lesbienne qu’il dépeint, le film fut censuré de son pays natal. Dans le reste du monde, Rafiki n’a eu de cesse de conquérir les coeurs de ses spectateur·rices grâce à son souffle militant et son énergie dynamitée. Suivant l’histoire d’amour entre deux lycéennes à Nairobi, Kena et Ziki, le film se fait le relais de ces amours interdits et pourtant éperdument ressentis par ceux qui ont le malheur de revendiquer leurs différences dans un environnement hostile. La réalisatrice adopte ici un regard optimiste et conscient des stéréotypes, qu’elle évite avec brio.

« Les Amours d’Anaïs », de Charline Bourgeois-Tacquet (2021)

Les premiers films français et queer deviennent de plus en plus récurrents dans nos salles de cinéma. Les Amours d’Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet est très certainement l’un de ces débuts de carrière les plus fulgurant ! Dans cette belle déambulation romantique et estivale, aux élans rohmériens, Anaïs Demoustier vagabonde d’aléas amoureux en aléas amoureux avant de tomber sur la femme de l’un de ses amants, jouée par nulle autre que Valeria Bruni-Tedeschi. Les deux femmes ne tarderont pas à se lancer dans une belle valse amoureuse et sensuelle, sublimée par une photographie léchée et une musique entrainante. Tout ce qu’il faut pour passer un joli moment, une bulle légère, drôle et solaire reposant en grande partie sur la complicité des deux actrices.