Derrière les réformes en Arabie saoudite, des personnes LGBT+ toujours contraintes à l'exil

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Sous l'égide du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto depuis 2017, le pays musulman ultraconservateur cherche à polir son image en assouplissant ses mœurs. Mais les libertés sexuelles sont loin de faire partie de cet assouplissement.

Vue de Riyad, capitale d'Arabie saoudite
Vue de Riyad, capitale d'Arabie saoudite - Andrew V Marcus / Shutterstock
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Gay en Arabie saoudite, Turki a longtemps hésité avant de révéler son orientation à sa famille, la riche monarchie du Golfe restant très hostile à la communauté LGBT+ malgré quelques grandes réformes sociales.

« Tu n'es pas mon fils », lui a dit sa mère quand elle l'a appris, raconte à l'AFP l'homme de 20 ans. « Mon père et mes frères m'ont battu, et on m'a empêché de sortir et de voir mes amis pendant des semaines » ou encore d'aller à l'université, poursuit Turki, qui a trouvé refuge à Londres.

Sous l'égide du prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto depuis 2017, le pays musulman ultraconservateur cherche à polir son image en assouplissant ses mœurs : femmes autorisées à conduire, police religieuse écartée, réouverture des cinémas, publics mixtes lors de concerts pop, etc.

Mais les libertés sexuelles sont loin de faire partie de cet assouplissement. « Peu importe les réformes qui se produisent, je ne peux pas imaginer que la société nous acceptera », estime-t-il: « On n'a pas notre place ».

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