J’ai envie de parler de mon statut sérologique avant un plan mais j'ai peur des réactions… Que faire ?
Prévention, sérophobie, dépistage… Plus de quarante ans après les premiers cas de sida, trouver des réponses à ses questions est important. Komitid répond à certaines interrogations que vous pouvez avoir.
Avoir peur des réactions quand on est séropositif est légitime. La sérophobie, la peur ou le rejet des personnes vivant avec le VIH, est malheureusement toujours présente, y compris au sein de la communauté LGBT+.
Parler de votre statut sérologique avant un plan, c’est comme si vous faisiez à chaque fois un nouveau coming out. Comme pour votre premier coming out, la décision de dire ou de ne pas dire, t’appartient. Rien ni personne ne peut vous obliger à dire que vous êtes séropositif·ve. La sérophobie est souvent motivée par la peur du virus et la peur d’être contaminé. Alors que vous, vous savez pertinemment qu’en prenant votre traitement, vous ne pouvez pas transmettre le VIH et vous protégez vos partenaires, eux, ne connaissent pas toujours le I=I (Indétectable = Intransmissible).
Indétectable
Si vous tenez à dire à votre plan que vous êtes séropositif·ve, n’oubliez jamais d’ajouter « indétectable » à séropositif·ve. Ça installera de fait, entre vous un climat de confiance. La personne pourra à son tour vous signifier son propre statut sérologique et envisager le type de prévention qu’elle préfère avec toi. Ne vous formalisez pas si votre plan décide d’utiliser le préservatif, ce n’est pas forcément par crainte, c’est peut-être par habitude.
Dans le cas où, à la suite de l’annonce de votre séropositivité, vous recevez en retour de la sérophobie, vous pouvez laisser tomber… Certaines réactions peuvent être violentes. Vous n’avez pas à vous infliger quoique ce soit.
Vous pouvez aussi tenter la pédagogie si vous sentez que votre partenaire peut y être sensible. Dans tous les cas, n’hésitez pas à contacter des professionnels en santé mentale ou des associations de lutte contre le sida si vous avez besoin de parler.
- Au moment de souffler ses 40 bougies, la sérophobie n'a pas encore disparu, alerte l'association Aides
- Le dépistage des IST gratuit pour les moins de 26 ans
- Sida : un traitement prometteur 1.000 fois moins cher en version générique, selon des chercheurs
- Le dépistage de 4 IST bientôt gratuit en laboratoire pour les jeunes, sans ordonnance
- Sidaction 2024 : 3,87 millions d'euros de promesses de dons, un montant similaire à l'an passé