Chili : des milliers de manifestant·es réclament une meilleure protection des personnes LGBTI+
Face à l'homophobie et à la transphobie galopante dans le pays, des milliers de personnes ont manifesté samedi à Santiago.
Des milliers de personnes ont manifesté samedi 19 novembre à Santiago à l’appel du mouvement LGBTI+ pour réclamer du président Gabriel Boric qu’il apporte des améliorations à la réforme de la loi antidiscriminations actuellement discutée devant le Congrès.
De nombreuses banderoles ont réclamé l’inclusion d’une “institutionnalisation antidiscriminatoire” dans la loi sur les discriminations, connue sous le nom de loi Zamudio, approuvée en 2012 et nommée ainsi après l’assassinat du jeune homme gay Daniel Zamudio sur une plage de Santiago par une bande de néonazis.
Cette “institutionnalisation” est la seule voie possible pour que la lutte contre les discriminations devienne un “devoir systématique”, a expliqué Javiera Zuniga, porte-parole du Mouvement d’intégration et de libération homosexuel (Movilh) pendant la manifestation.
Les manifestant·es ont également réclamé la fin des crimes motivés par la haine, l’augmentation des peines et une meilleure réparation au bénéfice des victimes au Chili où cinq assassinats visant la communauté LGBTI+ ont déjà été commis depuis le début de l’année.
“Aujourd’hui la loi Zamudio est un lion sans dents qui n’indemnise même pas les victimes de la discrimination”, a expliqué Mme Zuniga.
La manifestation, à laquelle ont également participé des diplomates de plusieurs pays comme le Royaume-Uni, les Etats-Unis ou l’Espagne, s’est déroulée sans incident.
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