Homme retrouvé mort à Nancy sur un lieu de rencontres gay : un suspect mis en examen pour homicide
Un homme de 35 ans a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, soupçonné dans le décès d'un homme dont le corps avait été retrouvé dévêtu sur un lieu de rencontres à Nancy en août.
Un homme de 35 ans a été mis en examen pour homicide volontaire et placé en détention provisoire, soupçonné dans le décès d’un homme dont le corps avait été retrouvé dévêtu sur un lieu de rencontres à Nancy en août, a-t-on appris le 10 novembre auprès du parquet.
Le corps, découvert par deux promeneurs sur un lieu “réputé pour des rencontres de nature sexuelle”, “ne portait pas de traces de violences” mais l’autopsie avait révélé “une fracture de l’os hyoïde, caractéristique d’un acte de strangulation”, a indiqué le procureur de la République, François Pérain, lors d’une conférence de presse.
Un ADN retrouvé sur des vêtements et sous les ongles de la victime a permis à la police judiciaire, chargée de l’enquête dans le cadre d’une information judiciaire, d’identifier un suspect, placé en garde à vue lundi, a-t-il ajouté.
Cet homme, né en 1987, vivait dans un foyer proche du lieu où le corps a été découvert, et était déjà connu de la justice “pour des faits de violences” liés à sa toxicomanie. Il a indiqué aux enquêteurs avoir été abordé de nuit par la victime “alors qu’il se promenait”, qui lui aurait proposé de la cocaïne.
Après en avoir consommé, il a expliqué s’être senti mal, et que la victime aurait “profité de cette faiblesse pour lui imposer une fellation”. Le suspect l’aurait donc repoussé, se défendant d’être homosexuel, et frappé “à 15 reprises” avant de le “mettre à terre”.
Il se serait ensuite enfui, dérobant le sac de la victime encore vivante, d’après son récit.
Une version des faits “qui suscite des interrogations” car elle “ne correspond pas aux constatations médico-légales.”
La victime était un militaire à la retraite de 64 ans inconnu de la justice. Sa femme avait indiqué aux enquêteurs savoir que son mari “avait de temps en temps des pratiques homosexuelles, acceptées par ce couple uni”, a aussi indiqué M. Pérain.
D’après l’enquête, la victime s’injectait régulièrement un mélange de GHB et d’autres drogues. L’exploitation de son téléphone a aussi révélé qu’il “fréquentait des sites de rencontres”, d’après le parquet.
“On a la démonstration une fois de plus de l’utilité” de la police judiciaire “qui nous a permis d’avancer très rapidement” sur une affaire “assez compliquée à résoudre”, a enfin salué M. Pérain.
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