Belgrade arrête des fans de foot soupçonnés de violences durant l'Europride
Les 21 mis en cause, présentés comme "des membres de groupes de fans de football", sont soupçonnés d'avoir blessé 12 membres des forces de l'ordre et endommagé des biens de la police.
Une vingtaine de supporters de football ont été arrêtés pour avoir attaqué des policiers en marge de l’Europride le mois dernier à Belgrade, a annoncé lundi 10 octobre le ministère serbe de l’Intérieur.
Les 21 mis en cause, présentés comme “des membres de groupes de fans de football”, sont soupçonnés d’avoir blessé 12 membres des forces de l’ordre et endommagé des biens de la police.
“Avant d’attaquer la police, prenez soin de penser aux conséquences”, a déclaré le ministre de l’Intérieur Aleksandar Vulin dans un communiqué.
La police a mené des descentes dans les propriétés des suspects où elle a trouvé “une grande quantité” d’armes à feu, de couteaux, de bâtons, d’engins pyrotechniques, de drogues et autres matériels illégaux, selon la même source.
La Serbie avait suscité la controverse en annonçant dans un premier temps l’annulation de cet événement paneuropéen qui se déroule chaque année dans une ville différente alors que des nationalistes d’extrême droite menaçaient d’organiser une contre-manifestation.
Finalement, la marche a bien eu lieu mais sur un parcours de quelques centaines de mètres seulement, soit un défilé considérablement raccourci par rapport au projet initial.
Des affrontements s’étaient produits en marge du défilé entre policiers et contre-manifestants qui lançaient des fumigènes et divers objets sur les forces de l’ordre.
La presse locale avait rapporté pour sa part que dix militants LGBTI+ albanais avaient été attaqués devant leur hôtel en rentrant de l’événement.
La Serbie, candidate à l’Union européenne, avait fait l’objet d’intenses pressions internationales pour autoriser la Pride. Plus de 20 ambassades, dont celles des Etats-Unis, de France, d’Allemagne et du Japon, l’avaient appelée à la permettre.
Le mariage entre personnes de même sexe n’est pas légal dans ce pays des Balkans de moins de sept millions d’habitants, où l’homophobie est profondément enracinée malgré quelques progrès contre les discriminations.
Les marches des fiertés de 2001 puis 2010 à Belgrade avaient été ciblées par l’extrême droite et entachées de violences.
A partir de 2014, la Pride s’est tenue sans incident notable mais sous forte protection policière.
- Le Britannique Tom Daley passe des plongeons aux tricots
- Concert annulé de Bilal Hassani en 2023 : jusqu'à six mois de prison requis pour provocation à la haine et injures
- Au moment de souffler ses 40 bougies, la sérophobie n'a pas encore disparu, alerte l'association Aides
- « La Manif pour tous » au gouvernement ? Les droits acquis seront « préservés », assure Barnier
- Zemmour condamné et relaxé en appel dans deux affaires distinctes