Sur France Inter, Elisabeth Badinter affirme qu'il y aurait une "entente" entre les "islamistes" et les "militantes LGBT"

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Invitée de la Matinale de France Inter ce matin, Elisabeth Badinter a multiplié les critiques sur celles qu'elle nomme les « néo-féministes » et a tenu des propos effrayants sur une supposée entente entre les "islamistes" et les "militantes LGBT".

Elisabeth Badinter sur France Inter, le 28 septembre 2022 - Capture d'écran
Elisabeth Badinter sur France Inter, le 28 septembre 2022 - Capture d'écran

On a dû s’y reprendre à deux fois et réécouter l’interview d’Elisabeth Badinter sur France Inter, tant ses propos sont choquants. Invitée ce matin de la matinale, elle a multiplié dans son intervention les attaques en règle contre ce qu’elle appelle les “néo féministes.”

Elle a tout d’abord affirmé qu’elle ne trouvait pas très forte la réponse des “néo-féministes”  aux manifestations des femmes en Iran. « Je ne suis pas frappée par leur indignation, leur manifestation, à propos du voile, et pour une bonne raison, c’est qu’elles défendent les filles voilées en France ».

Selon elle, l’explication est simple et tient en un mot : intersectionnalité. Et derrière ce mot se cacherait une alliance objective. « Dans le système de l’intersectionnalité, les trois groupes qui constituent cette intersection, qui sont : les gens de couleur, les néo-féministes et les islamistes. Il y a une entente […] »  Selon Elisabeth Badinter,en raison de « cette entente » entre ces trois groupes qui formeraient l’intersectionnalité, « on ne bouge pas ».

C’est donc parce que les “néo-féministes” soutiendraient le voile en France qu’elles ne seraient pas mobilisées contre la répression des femmes en Iran. Puis l’historienne, spécialiste de la période des Lumières, fonce alors tout droit dans une vision complotiste lorsqu’elle lance (à 5’36” dans l’interview), pour appuyer son propos : « Vous avez remarqué que les islamistes ne disent jamais un mot contre les militantes LGBT, jamais ! » 

Cette affirmation, sortie de nulle part, particulièrement grave, n’a pas suscité de réaction des journalistes pourtant chevronnés que sont Nicolas Demorand et Léa Salamé.

Sur les réseaux sociaux en revanche, beaucoup parlent de “naufrage“, certain·es rappellent que plusieurs manifestations ont été organisées à Paris en soutien aux manifestant·es iraniennes et que les féministes de toutes générations y participent.

 

 

A l’heure où nous publions cet article, les associations LGBT n’avaient pas encore réagi.