La communauté LGBTI+ en colère après la décision du Conseil Constitutionnel validant l'exclusion des hommes trans de la PMA

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Dans une décision rendue le 8 juillet, le Conseil Constitutionnel valide l’exclusion des hommes trans de la PMA. Pour les associations LGBTI+, cet arbitrage bafoue le principe d’égalité femmes hommes inscrit dans la constitution.

Conseil Constitutionnel - EQRoy / shuttterstock
Conseil Constitutionnel - EQRoy / shuttterstock

Depuis que le Conseil Constitutionnel a rendu sa décision vendredi 8 juillet validant l’exclusion des hommes trans de la PMA, les réactions, au sein de la communauté LGBTI+, se multiplient.

Pour le Groupe d’information et d’action sur les questions procréatives et sexuelles (GIAPS), à l’origine de la question prioritaire de constitutionnalité (QPC), « le Conseil Constitutionnel piétine le principe d’égalité entre les sexes ».

Dans son communiqué de presse, l’association estime que l’arbitrage des « Sages » de la rue Montpensier est «  de très mauvais augure » pour l’égalité entre les sexes. Elle considère que l’exclusion des hommes trans de la PMA bafoue également la « liberté personnelle » et le « droit de mener une vie familiale normale ».

De son côté, SOS homophobie a fait part de sa « colère » et de sa « consternation », face à cette décision qui est « une occasion manquée de pallier immédiatement l’inégalité des droits reproductifs entre les citoyen·nes ».

Sur Twitter, Sébastien Tüller, responsable LGBTI+ de l’antenne française d’Amnesty International, a estimé quant à lui que la décision du Conseil Constitutionnel est « une honte », et qu’elle est par ailleurs « contraire aux principes d’égalité de [la] Constitution et des traités internationaux signés par la France ».

L’arbitrage du Conseil Constitutionnel a également eu un écho sur la scène politique puisque plusieurs députés de l’intergroupe NUPES (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale) ont notifié leur désaccord avec la position de l’institution fondée en 1958. Le député France Insoumise de Seine-Saint-Denis Bastien Lachaud a par exemple jugé la décision « scandaleuse » et a affirmé qu’il était nécessaire de légiférer à nouveau afin que la loi n’impose plus aux hommes trans de choisir entre leur projet parental et un état civil correspondant à leur identité de genre.

  • mister-fumble

    Je ne vois pas la touche “ajouter un commentaire” sur l’article parlant d’un homme transgenre qui a enfin pu obtenir son changement d’état-civil (ou CEC) à Monaco.
    Lien de l’article ici : https://www.komitid.fr/2022/07/08/monaco-la-justice-autorise-un-transexuel-a-changer-son-etat-civil/
    Article signé par la rédaction du site…
    Or, cet article ne respecte pas du tout l’identité de genre de cet homme.
    On aurait pu croire à une faute de frappe mais il n’en est rien puisque l’erreur est commise à 2 reprises : Vous faîtes référence à lui au féminin.
    Que les médias “cisgenres” & hétéronormés / hétéronormatifs méconnaissent le sujet de la transition, ça peut se comprendre mais de la part d’un média LGBTI+ c’est encore + scandaleux, non?
    Si on respecte l’identité de genre de la personne, un homme transgenre se réfère au masculin uniquement & une femme transgenre se réfère au féminin.

    Et d’ailleurs, les termes transsexuel / transsexuelles / transsexuel-le-s / transsexualité sont tombés en désuétude. A présent, on dit plutôt “transgenre”. Justement parce que la transition ne se limite pas au changement de sexe (d’ailleurs beaucoup de personnes transgenres ne vont pas jusque là — et c’est leur droit). La transition ne se résume pas à un changement de sexe !

    Les associations trans ont déjà longuement épilogué sur les termes dits psychiatrisants et psychologisants (et justement le terme transsexuel et consorts en font partie).
    Voir, à ce sujet, la mouvance dépsychiatrisation de l’activisme transgenre (qui a mené en 2012 (si je ne m’abuse) au glissement de l’ALD : d’une ALD psychiatrique, la transition est passée à une ALD hors liste). C’est depuis cette date-là qu’officiellement la transition n’est plus une maladie mentale.
    Une date à marquer dans les esprits & dans les agendas, comme, à juste titre 1983 pour les dépénalisations des homosexualités, en France sous Robert Badinter (pour établir un parallèle).

    Bref, pour en revenir à nos moutons, merci de bien vouloir corriger l’article dès que possible et ne plus commettre cette faute. L’article, en l’état est (cis)normatif / hétéronormatif puisqu’il ne respecte pas l’identité de genre de la personne concernée.