Pride radicale : une seconde édition sous le signe de l'anti-racisme et de l'anti-impérialisme
Le 19 juin prochain a lieu la seconde édition de la Pride Radicale. Cette marche se veut anti-raciste et anti-impérialiste pour les droits des personnes migrantes comme le souligne des membres du collectif d'organisation.
Fondée en 2021, la Pride Radicale revient cette année pour une seconde édition et une marche le 19 juin prochain. Organisée par 17 collectifs dont Diviineslgbtqi+, Front de Libération Transfem ou encore le Bureau d’Accompagnement et d’Accueil des Migrants (BAAM), son objectif est de repolitiser la pride et de faire entendre des revendications jugées invisibilisées dans la communauté LGBTI+, notamment celles des personnes racisées, migrantes et trans.
“La pride radicale est une initiative créée par plusieurs associations qui avaient fait le constat que la marche des fiertés de Paris avait tendance à se dépolitiser et à rejoindre les politiques néolibérales”, explique à Komitid Adé, un membre d’un des collectifs qui co-organise l’événement.
Ainsi, la Pride Radicale est pensée par les militant·es comme un “espace de lutte” censé “visibiliser des paroles et des combats qui sont généralement invisibilisés dans les marches des fiertés”.
Iels dénoncent particulièrement la présence du Flag !, une association LGBTI+ des agents des Ministères de l’Intérieur et de la Justice, Pompiers, Policiers municipaux et ses alliés, au sein de l’inter-LGBT, le collectif organisateur de la Pride parisienne officielle qui a lieu le samedi 25 juin.
De nombreuses revendications
Parmi les nombreuses revendications portées par la Pride Radicale, la régularisation de tous les sans-papiers, la décriminalisation du travail du sexe ainsi que la reconnaissance des crimes coloniaux par des réparations financières et des déclarations publiques dans les territoires d’outre-mer et anciennes zones d’influence coloniale française en sont les fers de lance.
La marche qui partira de la place de l’Opéra – si le parcours est validé par la préfecture de police de Paris – sera ponctuée par des prises de parole de différents collectifs.
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A l’issue des 2,5 kilomètres qui composent le parcours choisi par les organisateur·ices, une “After party” se tiendra à partir de 20 heures à la Flèche d’or (102b, rue de Bagnolet dans le 20ème arrondissement).
Avec une entrée à prix libre et un accès pour les personnes à mobilité réduite, la soirée sera destinée aux “concernées subalternes, habitants des marges”, et accueillera de nombreux artistes LGBTI+ tels que la chorale Maré Mananga ou la dj Lola Ondikwa.
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