Paris : les luttes et les cultures lesbiennes s'exposent à l'Hôtel de ville
A l'occasion de la Journée de la visibilité lesbienne, l'Hôtel de ville de Paris accueillait pour la première fois un évènement dédié.
Mardi 26 avril, la Journée de la visibilité lesbienne a aussi pris ses quartiers pour la première fois à l’Hôtel de ville de Paris.
Selon Jean-Luc Romero, adjoint à la Maire en charge notamment de la lutte contre les discriminations, qui a visité à 18 heures l’expo proposée aux agents de la Ville, la journée a été un succès.
Hélène Dureux, Chargée de projets LGBTQI+, a confirmé que plus de 120 agents avaient fait le déplacement vers l’auditorium de la Ville, au sous-sol du bâtiment, pour découvrir l’histoire des luttes lesbiennes et féministes, à travers les affiches et les œuvres présentées. Des élu·es, dont Hélène Bidard ont aussi participé à cette journée de visibilité.
« On ne peut pas dire qu’on va avoir une politique contre les discrimination et ne pas le faire dans la mairie et avec le personnel », explique Jean-Luc Romero.
L’organisation de cette journée spéciale, on la doit en particulier à l’association Archives Recherches Cultures lesbiennes qui a réussi le tour de force d’installer l’exposition en moins de 24 heures. Michèle Larrouy, enseignante en arts plastiques à la retraite et qui fait partie de cette association depuis ses débuts, me confie sa joie de pouvoir présenter une partie du fonds des ARCL à l’Hôtel de ville. « Ca a été un challenge d’organiser tout cela en peu de temps, mais on y est arrivé ! ».
Chaque année, les Archives lesbiennes accueillent plus de 120 personnes, principalement des étudiantes, qui viennent pour une consultation ou pour passer un mois à éplucher les documents. « Depuis trois, quatre ans, il y a une redynamisation », affirme-t-elle. Et la relève semble assurée avec une équipe jeune.
Dans le hall d’exposition, Olivia et Loïse, deux des repreneuses de la librairie Violette and Co, explique le projet aux visiteur·euses.
Vers 19 heures, la salle de projection est totalement remplie et c’est au tour de l’équipe de Cineffable, le festival international du film lesbien et féministe de Paris, de proposer une programmation de plusieurs courts métrages. « On a dû refuser beaucoup de monde », affirme Hélène Dureux. Preuve que cette journée était utile et attendue.
A Komitid, Jean-Luc Romero affirme qu’il travaille déjà à reproduire cet évènement, mais dans toutes les mairies d’arrondissement de la capitale en 2023. Rendez-vous est pris !
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