Cas de harcèlement dans les musées de Paris : Anne Hidalgo saisit son inspection générale
Dans une enquête parue le 9 avril, Libération a recueilli une vingtaine de témoignages faisant état de nombreux cas de harcèlement sexuel ou moral, de propos homophobes, racistes et misogynes, voire d'agressions dans au moins six des quatorze musées.
La maire de Paris Anne Hidalgo a saisi son inspection générale pour mener “une mission de contrôle” sur de nombreux faits supposés de harcèlement commis par des fonctionnaires dans les musées gérés par la Ville et décrits dans un article de Libération le 9 avril.
L’ex-candidate du PS à l’élection présidentielle a saisi l’Inspection générale de la Ville de Paris “suite à la publication d’articles de presse mettant en avant des faits de harcèlement et de racisme au sein de plusieurs musées de l’établissement public Paris-Musées”, qui gère les quatorze musées municipaux, annonce cette dernière dans un communiqué.
Anne Hidalgo demande notamment à ses inspecteurs de vérifier “que toutes les alertes ont bien été prises en compte et que des réponses y ont été apportées”.
Dans une enquête parue le 9 avril, Libération a recueilli une vingtaine de témoignages faisant état de nombreux cas de harcèlement sexuel ou moral, de propos homophobes, racistes et misogynes, voire d’agressions dans au moins six des quatorze musées.
Selon les témoignages recueillis, ces comportements sont le fait d’agents ayant le statut de fonctionnaires et leurs victimes sont pour la plupart des vacataires au statut précaire, aux profils plus jeunes et féminins.
Sollicitée par l’AFP, la direction de Paris-Musées affirme que “tout signalement de harcèlement ou de discrimination a donné lieu à l’ouverture d’une procédure”, a “fait l’objet d’un traitement et d’un suivi, et est assorti de sanctions quand les faits sont avérés”.
A l’issue de la procédure, qui prévoit “la protection immédiate de la victime (limitation des contacts, suspension temporaire, éloignement de l’agent mis en cause…)” et une enquête interne, “plusieurs types de sanctions peuvent alors être prononcés, allant de l’avertissement à la révocation”, affirme encore la direction.
“Toutes les situations évoquées par le journal Libération font l’objet d’un traitement selon cette procédure”, dit encore Paris-Musées, qui dit ne pas pouvoir donner le détail des cas ni des sanctions pour des raisons de confidentialité.
“Pour certaines, les démarches ont déjà abouti” comme au Palais Galliera, au Petit Palais, à la crypte archéologique de l’île de la Cité et aux Catacombes, “pour d’autres, elles sont en cours”, comme au Musée d’art moderne de Paris ou au musée Carnavalet, ajoute la direction.
Paris-Musées indique aussi avoir préparé “un plan d’actions pour le renforcement de la protection des victimes et le traitement des signalements, qui sera présenté dans les prochains jours aux organisations syndicales”.
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