VIH/sida : un sondage pointe une désinformation grandissante chez les 15-24 ans
Alors que le Sidaction débute le 25 mars, un sondage réalisé par l’Ifop auprès des 15-24 ans fait état d’un sentiment de désinformation grandissant sur le VIH/sida chez les jeunes.
Parmi les 1002 personnes interrogées par l’Ifop pour le sondage* de Sidaction, 31 % estiment être mal informées sur la question du VIH/sida contre 26 % en 2020 et 52 % sur l’existence d’un traitement d’urgence si un risque a été pris.
Pour Florence Thune, directrice générale de Sidaction, « le sentiment d’information chez les 15-24 ans a diminué depuis le début de la pandémie et à ce jour, nous n’avons pas retrouvé le niveau de l’avant-covid »
Des fausses informations qui continuent à prospérer
Le sondage révèle que 23 % des personnes interrogées pensent que le virus du sida peut se transmettre en embrassant une personne séropositive et 17 % en buvant dans le verre d’une personne séropositive.
Une banalisation de la question du VIH/sida
37 % des jeunes interrogés indiquent ne pas en avoir peur alors même que leur connaissance de l’épidémie est parfois faussée. En effet, 40 % pensent qu’il y a de moins en moins de contaminations chez les jeunes et la moitié jugent que les personnes vivant avec le VIH ne subissent aucune discrimination.
Selon une fiche d’information sur l’état de l’épidémie du sida publiée en juin 2021 par Onusida, chaque semaine, environ 5 000 jeunes femmes âgées de 15 à 24 ans sont infectées par le VIH.
Une défaillance de l’enseignement scolaire
Le sondage met également en lumière un manque cruel d’éducation à la santé sexuelle, particulièrement aux cours de la scolarité. D’après le sondage, un quart des sondés affirment n’avoir jamais bénéficié d’un enseignement en santé sexuelle, un chiffre en constante augmentation depuis plus de dix ans.
Selon Florence Thune, « il reste encore beaucoup à faire en termes d’information pour inverser la tendance et cela doit commencer en contexte scolaire. Trois séances d’éducation à la sexualité par an sont obligatoires selon les textes, mais dans la pratique leur mise en place est insuffisante ».
* L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans à 24 ans. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage, niveau de diplôme) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto- administré en ligne du 2 au 9 février 2022.
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