Rugby : Israel Folau, sans "aucun regret" après ses propos homophobes, vise le Mondial avec les Tonga
Israel Folau avait été licencié en 2019 par Rugby Australia : "L'enfer vous attend", avait écrit à propos des personnes LGBTI+ ce chrétien évangélique dévot sur les réseaux sociaux.
Israel Folau, banni par la Fédération australienne de rugby après des propos homophobes pour lesquels il n’a “aucun regret”, est “tout à fait intéressé” par une sélection avec les Tonga en lice pour jouer la Coupe du monde 2023, a-t-il indiqué à l’AFP.
“Ce serait un grand honneur si j’en avais l’occasion. Nous verrons si cette opportunité se présente mais j’adorerais enfiler le maillot tongien et représenter les Tonga”, a déclaré l’arrière de 32 ans, qui évolue désormais dans le championnat japonais.
Folau avait été licencié en 2019 par Rugby Australia : “L’enfer vous attend”, avait écrit à propos des personnes LGBTI+ ce chrétien évangélique dévot sur les réseaux sociaux.
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L’ex-Wallaby, qui a rejoint le club japonais des Shining Arcs de Tokyo pour un contrat de deux ans, explique avoir “tourné la page du passé” : “Je n’ai aucun regret, cela m’a conduit ici au Japon et je suis reconnaissant de cette opportunité”.
Le message ayant précipité la fin de carrière de Folau avec l’Australie est toujours visible sur son compte Instagram, où il a été “liké” près de 75.000 fois.
Son licenciement par Rugby Australia avait été critiqué par des partisans de la liberté d’expression et de défenseurs des croyances religieuses. A ce sujet, Folau dit vouloir faire abstraction des “bruits extérieurs” : “Je ne peux pas rester assis à m’inquiéter de ce que les gens pensent de moi”.
“Je ne me vois pas comme un symbole ou quoi que ce soit d’autre, je suis juste une personne ordinaire”, balaie-t-il aussi.
Les Tonga, pays de naissance de ses parents, ne sont qu’à une marche de la Coupe du monde 2023 en France : un barrage aller-retour en juillet contre le vainqueur du championnat asiatique.
Sondé par le sélectionneur des Tonga Toutai Kefu, Folau est éligible pour représenter cette nation du Pacifique en vertu d’une nouvelle règle instaurée en novembre par World Rugby.
Les internationaux peuvent désormais jouer pour une autre équipe nationale s’ils n’ont pas été sélectionnés depuis au moins trois ans et qu’ils ont un parent ou un grand-parent né dans le pays qu’ils souhaitent représenter.
Folau répond à ces critères, puisque la dernière de ses 73 sélections avec les Wallabies remonte à 2018, avant la résiliation de son contrat par Rugby Australia, finalement réglée à l’amiable puisque le joueur avait saisi la justice pour “licenciement abusif”.
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